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Critique : « Die Hard – Une belle journée pour mourir »

Publié le 23 février 2013 par Masemainecinema @WilliamCinephil

En 1988, John McTiernan révolutionnait le film d’action avec son « Piège de Cristal » et son héros devenu légendaire : John McClane. S’en suivit « 58 minutes pour vivre » et « Une journée en enfer », tous deux fermant une trilogie quasi-parfaite. En 2007, uniquement attirés par l’appât du gain, les producteurs nous apportent en salles « Die Hard 4 – Retour en enfer ». L’esprit de la franchise n’est plus là, mais le film est fun. Dans ce même esprit de non-respect de la franchise, sous la direction de John Moore (« Max Payne »), « Die Hard – Une belle journée pour mourir » débarquait dans nos salles ce 20 février 2013.

Synopsis : Cette fois-ci, John McClane est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.

John McClane est mort. Métaphoriquement, j’entends. Après que le quatrième opus m’ait profondément déçu, je ne pensais pas qu’on pouvait faire pire … et bien si, ce cinquième épisode le confirme. Ce « Die Hard – Une belle journée pour mourir » a beau s’appeler « Die Hard », il n’en n’ai rien. Ce film n’a strictement rien à voir avec la célèbre franchise. Tous les codes, les différents éléments présents dans chacun des films, ne sont pas dans celui-là. Après le commencement du film, une course-poursuite en voiture, beaucoup trop longue, est présente. À cet instant précis, et jusqu’à la fin du film, j’ai eu la désagréable impression d’avoir envie de vomir certes, mais aussi d’être devant un film de Michael Bay (ceci n’est pas un compliment) ! De plus, cette constante envie de vomir n’a pas été atténuée par le caméraman qui, manifestement, souffre de la maladie de Parkinson. Je n’ai pas besoin de vous parler du jeu d’acteur de Bruce Willis puisqu’il a dû l’oublier sur le tournage de « Looper ». Bruce Willis est là, il est content d’être là mais c’est tout, le reste il n’en n’a plus rien à foutre. Jai Courtney, qui joue son fils, est fort sympathique mais le personnage n’a aucun lieu d’être. On nous sort un vieux conflit entre le père et le fils, pour le bâcler  avec un risible « Je t’aime fiston ». Le méchant est juste pathétique, alors que tout bon « Die Hard » possède un méchant de taille. Celui-ci mange des carottes en menaçant les McClane : pathétique, je vous dis ! Le scénario, quant à lui, est d’une débilité et d’un non-intérêt tel qu’il nous pousse vers la sortie avant même la fin du film. Plusieurs fois j’ai eu envie de sortir de la salle, afin de sauver l’estime que j’ai pour le personnage de John McClane, mais au final c’est à son enterrement six pieds sous terre auquel j’ai assisté. Lorsque le générique de fin arriva, je me tournis vers mon voisin et lui murmura la larme à l’œil « Ils ont tués John McClane ». John Moore venait juste de tuer le mythe. Assassin !

« Die Hard – Une belle journée pour mourir » est donc un film à fuir pour tous fans de la franchise qui se respecte. Si je pouvais, j’effacerais toute trace de ce film de ma mémoire. Aujourd’hui, sera donc un jour de deuil, mais John McClane restera celui qui sauva l’immeuble Nakatomi, l’aéroport Washington- Dulles et sauva New-York des bombes d’un terroriste.

Die-Hard-5-Affiche-FR

Die Hard – Une belle journée pour mourir. De John Moore. Avec Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastien Koch, Yuliya Snigir, Mary Elizabeth Winstead, …

Sortie le 20 février 2013.



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