«Cancan au Tabarin», Paris, 1936 (Fotostiftung Schweiz, Winterthur)Le Tabarin était un cabaret parisien très courru au début du XXème siècle, situé au 36 rue Victor Massé dans le IXème arrondissement au pied de Montmartre.Ce cliché a été pris par Gotthard Schuh en 1936, période pendant laquelle il a rejoint sa femme, partie étudier à la Sorbonne. On dit de Gotthard Schuh qu'il était partisan de l'Image subjective, personnelle, sensuelle et poétique. On peut le croire aisément en voyant ce cliché.Ce qui m'apparaît est la présentation de deux mondes : le premier, en premier plan c'est la vie, le mouvement, les danseuses suggérées, puis le monde du spectateur, assis, immobile, costumes sombres. La vie prend le dessus, mangeant pratiquement tout l'espace du cliché."Chacun ne représente que ce qu'il voit, et chacun ne voit que ce qui correspond à sa nature".Gotthard Schuh (1897-1969) est considéré comme un pionnier du photo-journalisme moderne. C'est un autodidacte qui, après des études d'Art, découvre son engouement en 1930 en gérant un magasin de Photo.En 1932, il fait partie de l'équipe de photo-reporter du Zürcher Illustrierte", et sillonne l'Europe pour des sujets politiques, sociaux, culturels ...Il collabore pour de nombreux journaux dont "Vu, "Pris Match" ou Life.Il est envoyé pendant 11 mois à Singapour, Sumatra et Bali, s'ensuivra un superbe livre photographique intitulé "Iles des Dieux" (Inseln der Götter).
Ce qui caractérise son travail est l'attrait de l'Humain, la poésie du quotidien, les scènes de rue, ce qui en fait un des premiers photographes dits "humaniste.
Villi Hermann a produit un film en 2011, sur les pas de Gotthard Schuh "Une vision sensuelle du Monde".
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