Années 90, Colombie. Cateleya voit ses parents mourir devant ses yeux des mains d'un baron de la drogue. Elle réussi à passer aux States après avoir donné des informations particulières et finit par habiter avec son oncle et sa grand-mère. Il va l'entraîner à devenir une tueuse insaisissable...
La critique pompeuse de Borat
Avec Luc Besson, on aura tout vu que ce soit en réalisation ou en production: des taxis jamais inquiétés par les radars; un transporteur jamais embêté par la police sur ses activités douteuses; un Star Wars sponsorisé Gauthier; Jeanne D'Arc qui beugle en caméra embarquée; Jean Reno sous wasabi; Fanfan la tulipe torché; des mini-elfes... Mais faire un scénario qui reprend deux de ses films en long, en large et en travers, cela relevait encore de l'inédit. Voici donc Colombiana, réalisé comme une suite de Léon, qui ressemble à Léon mais aussi à Nikita. Le tout mis en scène par Olivier Megaton entre un Transporteur (le dernier) et un Taken. Vous l'aurez donc compris, l'amigo est surtout un tâcheron, un de plus de l'écurie Besson. Pourtant au casting, on a le mérite de trouver les fréquentables Zoe Saldana et Cliff Curtis. Mais on a aussi Michael Vartan, Lennie James et Jordi Molla. Le film sera plutôt bien accueilli mais le public n'ira pas en masse (plus de 500000 spectateurs, ce n'est vraiment pas des masses pour une production Besson). Néanmoins, les bacs à soldes et une probable diffusion sur TF1 feront l'affaire! Donc voici Colombiana, production soi-disante originale sortant de la tête de l'ami Luc Besson. Sauf que comme je le disais ci-dessus, l'ami se recycle et tellement mal que ça se voit à 2km à la ronde.
"Si je tire, affirmatif, si je flingue no comment"Le début nous emmène dans le monde des gangsters en Colombie avec le grand baron cigare dans la bouche. Evidemment, la famille de Cateleya est remplie de gangsters (même maman sort le fusil à pompe!) mais l'affrontement tourne court. Néanmoins, papa a eu le temps de donner à sa fille une Carte SD comportant des informations précieuses sur les cartels et autres. Et là vous vous dites déjà qu'il y a un problème. Car si on recherche d'un peu plus près, on peut voir que la Carte SD a été crée en l'an 2000. Sauf que le début du film se déroule au début des années 90. On dirait que c'est le signal "Oh oh bouletto!" (les connaisseurs comprendront), n'est-ce pas Luc? Non mais franchement tu nous prend vraiment pour des triples buses ou quoi? Et bien faut croire! Déjà que la gamine dégueule son déjeuner, le coco nous ferait prendre des vécies pour des lanternes. Là, Cateleya débarque aux States et trouve son oncle. Désireuse de se venger, elle décide de devenir tueuse. Sauf qu'elle est haute comme trois pommes. "Oh oh bouletto!" (oui ça va être comme ça à chaque connerie de ce genre) Luc nous ressort le passage où Mathilda demandait à Léon de lui apprendre à devenir nettoyeuse. Mais après, Luc dira toujours que sa production est originale hein? Pour le reste, pour montrer que tuer c'est mal, tonton tire à tout va dans la rue comme si de rien n'était et malgré témoins à charge, il n'est pas inquiété quand la police arrive. C'est vrai que les gens qui tirent dans la rue, qui plus est près des écoles, ce n'est rien! On dira que c'est la faute aux films et à GTA hein?
"T'aime ton requin? Et bien, bouffe du plomb!"Luc, de manière facile, se dit qu'on va opter pour une élipse temporelle de quinze ans. Cateleya est maintenant une bombe sexuelle à l'apparence de Zoe Saldana. Pour tuer un des assassins de ses parents, elle s'infiltre en emboutant une voiture de flic et en faisant croire qu'elle est bourrée et possède une perruque. "Oh oh..." Luc nous pompe Nikita avec une jeune femme au visuel aussi dépravé. C'est Anne Parillaud qui devait être contente. D'ailleurs, pour continuer dans le pompage de Nikita, Luc nous offre une merveilleuse histoire d'amour qui ne sert à rien dans l'intrigue, est éphémère et finalement est sans suite malgré les sentiments! Idem pour le plan quasi-identique du sniper. Public, depuis 1990, t'as bien appris ta leçon! Alors Zoe part dézinguer quelques gros bras avant le combat final. "Oh oh..." Sauf que Megaton utilise la méthode Ong Bak au montage. On le sait l'ami Besson avait fait quelques petites manipulations douteuses sur certains volets. On ne s'étonnerait pas qu'il aurait demandé à Megaton de remettre au moins trois fois la même scène mais sous un autre angle. Mais bon, depuis le début, on nous fait naviguer en plein portnawak, donc on n'est plus à ça près. En sachant que l'explosion de l'appartement ressemble étrangement à celle de Léon. Cela va jusqu'aux équipements des SWAT! Pour le combat final, c'est un beau sommet de portnawak puisque Saldana combat Molla avec une serviette! En sachant que quand Zoe mitraille, elle le fait à la Scarface mais sans gueuler. Dernier affront notable: l'ajout de Hurt version Johnny Cash. Alors là, à un tel point de nullité, oser éclaboussé Johnny Cash, c'est vraiment gonflé! A quand Paul WS Anderson qui diffuse du Nine Inch Nails dans ses films?!
De l'autoremake, du naveteux, du portnawak: voilà comment définir Colombiana.
Note: ce serait un peu fort de café!
Note naveteuse: 16/20
Colombiana