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Outrun de kavinsky: back in the 80′s

Publié le 27 février 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Kavinsky OutRun 960x540 OUTRUN DE KAVINSKY: BACK IN THE 80S

Du haut de ses 37 ans, Vincent Belorgey aka Kavinsky, reste bercé par ses rêves d’enfants. Amoureux des années 80 et des belles bagnoles, le français a sorti hier son premier album: Outrun. Pilote de l’écurie Record Makers fondée par AIR, très bon label qui a vu naître Sébastien Tellier et Le Klub des Loosers, il signe ici un album rétro-futuriste aux références multiples. Taillé pour les mordus d’asphaltes, cet opus est une ode aux grosses cylindrées, un tour de périph qui n’en finit plus, une histoire d’amour entre un pilote et son bolide…
Ce bolide c’est une Ferrari Testarossa rouge, fer de lance de la marque italienne et icône de la série Miami Vice. Le pilote est un adolescent qui, après avoir percuté la voiture en 1986, revient comme un zombie pour ne faire qu’un avec elle… Avec Prelude, Kavinsky entame son album comme un metteur en scène et annonce la couleur de son road-movie musical.

Ainsi nommé en référence au célèbre jeu vidéo de course automobile sorti en 1986 (dont on retrouve les sonorités analogiques dans Deadcruiser), Outrun est un album déjà largement dévoilé au public, notamment grâce à la BO de Drive qui a révélé le français avec Nightcall, des trailers de jeux vidéos et des pubs de voitures (bien évidement). Mais les inédits qui le composent viennent relier les morceaux de l’histoire et bouclent ainsi l’escapade nocturne à bord de la belle italienne. Bien que les anciens titres aient été retouchés pour une meilleure production, les nouveautés restent dans le même esprit : une musique lente et rythmée par une guitare omniprésente et des beats acidulés. Ce qui donne un aspect globalement sombre et épique à la musique du français, collant parfaitement au scénario de son album. Cependant on distingue bien les influences: Une voix à la SebastiAn dans Odd Look et un violon piqué à Something À La Mode dans Roadgame. Parmi les surprises on peut noter Suburbia, une track où le rappeur Havoc vient poser son flow, et Rampage qui fait froid dans le dos, un morceau que l’on verrait bien dans la BO d’un film d’horreur ou d’espionnage.

Pour un album conçu en presque 7 ans, Outrun est complet et divertissant, le français a su satisfaire son public mais sans vraiment nous impressionner ni nous surprendre. Il s’inscrit clairement dans le genre qu’on lui avait donné après Drive et nous (re)plonge dans les années 80 avec son synthé si caractéristique. Un flash back musical réussi, mais après 7 années de travail, c’est sans grand mérite qu’il dévoile enfin le fruit de ses efforts. C’est à se demander si cet homme n’est pas seulement un artiste marketing, condamné à créer les jingles des marques automobiles ou à réaliser les bandes sons de jeux vidéos… A suivre !


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