Critique : « Hôtel Transylvanie »

Après « Tempête de boulettes géantes » ou « Les Schtroumpfs », Sony Pictures Animation nous livre « Hôtel Transylvanie ». C’est à Genndy Tartakovsky que revient la réalisation de ce film d’animation. Il a travaillé sur la série « Star Wars – Clone Wars », et signe avec « Hôtel Transylvanie » son premier film. « Hôtel Transylvanie » débarquait dans nos salles le 13 février 2013.

Synopsis : Bienvenue à l’Hôtel Transylvanie, le somptueux hôtel de Dracula, où les monstres et leurs familles peuvent enfin vivre leur vie, se détendre et faire « monstrueusement » la fête comme ils en ont envie sans être embêtés par les humains. Tout se passe très bien, jusqu’à ce qu’un humain débarque par hasard à l’hôtel et se lie d’amitié avec Mavis, la fille de Dracula.

Il y a des films d’animations qui ne nous émeut point, ne nous touche pas ou pire ne nous font pas rire alors que c’est le but du film. « Hotel Transylvanie » a été, pour moi, un mélange de ces trois points. Je suis resté complètement de marbre face à ce film d’animation de seconde zone, où la magie n’a jamais pris. Tout d’abord, j’ai trouvé l’animation très laide … Nous sommes en 2013, l’animation n’a jamais atteint une telle beauté et là, j’ai eu l’impression de voir un dessin-animé Nickelodeon manquant, clairement, de budget. C’est dommage car l’univers est très plastique et créatif, il aurait mérité une animation digne de ce nom. Mais l’animation n’est pas le plus gros problème de ce film, c’est le moins gênant enfin de compte. Par contre, les blagues pipi/caca/prout, ça, c’est gênant. Je veux bien que l’on rigole autour d’un bon gros pet provoqué par la moitié inférieure d’un Frankenstein accusant, du coup, son ami la Momie, mais de là à rajouter ce genre de gag toutes les quinze minutes. Une blague pipi/caca/prout « d’accord », deux « on a compris », trois « vous le faites exprès ? », quatre « y’en a marre ! ». Outre ces blagues, certaines sont aussi parfois (très) douteuses pour un film d’animation visant essentiellement les enfants … Bref, cela m’énerve au plus haut point de voir le niveau d’humour de ce film, que l’on ne s’étonne pas du niveau de débilité des générations futurs si on ne leur montre que des films d’animations comme celui-ci. Pour équilibrer la balance, le film va faire l’éloge de la tolérance, allant même jusqu’au gavage de crâne au cas où nous n’aurions pas bien compris qu’il fallait accepter tout le monde tel qu’il est. Question morale, rien de nouveau donc … La relation père/fille n’a, elle aussi, rien de nouveau On nous ressort la jeune adolescente avec des envies d’évasions et le père papa-poule. Tout n’est peut être pas à jeter dans ce film. « Hôtel Transylvanie » fait sourire, notamment grâce à son room service de zombie, qui pour le coup ne dit pas un mot mais est très drôle ! Quelques références, uniquement destinées aux adultes, sur les mythes originaux ou les différents films sont aussi amusantes. Malheureusement, une fois « Hôtel Transylvanie » fini, il est très vite oublié pour ma part … Surtout quand un film d’animation se conclu sur une chanson tel que celle-ci.

« Hôtel Transylvanie » n’est qu’un film d’animation de plus, qui sera très vite oublié … j’en suis certain. Les blagues lourdes et pas drôles, le manque d’émotion et de magie y sont pour beaucoup dans l’oubli de ce film à la sortie de la salle de cinéma.

Hôtel Transylvanie. De Genndy Tartakovsky. Avec les voix originales de Adam Sandler, Selena Gomez, Andy Samberg, Kevin James, Steve Buscemi, David Spade, …

Sortie le 13 février 2013.