Magazine Culture

La peau des rêves - Tome 3 : Les chimères de l'aube

Par Archessia

livre-les-chimeres-de-l-aube-577-3.jpg

Auteur : Charlotte Bousquet

Éditeur : L'Archipel (Collection Galapagos)

Prix : 15,50 €

Résumé :

Berlin, territoire en ruines rongé par la forêt, où s'affrontent les clans, où Chimères et Mutants vivent en parias. Anja, une sirène, sauve la vie d'un mens. A ses tatouages, elle reconnait un membre du clan d'Ishtar, des guerriers connus pour leur cruauté. Mais il est trop tard : un regard a suffi pour qu'Anja tombe amoureuse de lui.

Quand Fast, un hybride, est capturé, Anja décide de demander son aide à celui qu'elle a sauvé. elle ingurgite une drogue qui camoufle temporairement ses écailles et parvient à l'approcher. Pendant ce temps, un tueur hante les bas-fonds de la ville, laissant derrière lui des victimes vidées de leur sang. Des victimes qui ressemblent beaucoup à Anja...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Moi qui était très (très !) impatiente de lire une histoire de sirènes (il n'y en a vraiment assez. Messages aux auteurs : écrivez sur les sirènes !), j'avoue être légèrement déçue par celle-ci.

D'ailleurs, même si j'ai retrouvé les éléments que j'aimais dans les tomes précédents, celui-ci m'a quand même moins emballée, au final ...

Bon, de base, quand on me dit sirène, je vois la créature des mers, vivant sous l'eau, tout ça.

J'aurais du me douter que cela ne serait pas la même chose dans l'univers créé par Charlotte Bousquet. Ici, Anja est une chimère. Sous sa forme humain, elle possède des écailles à ses tempes, ainsi qu'une voix enchanteresse. Dès qu'elle touche l'eau, des branchies et une queue se forment sur son corps, et elle embrasse son côté sirène.

Malheureusement, on ne la voit pas très souvent sous cette forme, ce que j'ai trouvé assez dommage, même si il faut bien admettre que ça colle mieux au récit, du coup.

J'ai eu beaucoup plus du mal à rentrer dans l'histoire dès le début, en fait. J'ai trouvé le rendu très brouillon, et je peinais à complètement accrocher et me fondre dans cette nouvelle aventure.

Personnellement, la première partie me semble presque inutile, au fond. Je comprend que c'est pour mieux connaître Anja et le monde qui l'entoure, mais je ne peux m'empêcher d'avoir une étrange sensation d'incompréhension par rapport à cette première partie. Cette histoire de tueur dans l'ombre d'Anja m'est un peu passée par-dessus la tête ...

Là où j'ai vraiment eu l'impression de plonger enfin dans le récit, c'est dès la deuxième partie, avec le sauvetage de ce Mens.

Impossible de ne pas voir le clin d'oeil au conte d'Andersen, tant les ressemblances sont nombreuses. Et pourtant, l'auteur arrive a vraiment bien y apposer sa marque et à la tourner en une aventure très personnelle et originale.

Le début de ce conte de fées, où la jolie sirène prend une potion pour pouvoir approcher son aimé sans dévoiler sa vraie nature, tourne vite au cauchemar et au drame.

Révélations, douleurs, dilemmes, perte de soi et atrocités en tous genres attendent notre petite sirène, et c'est presque avec dégoût que les chapitres s'enchaînent et, avec eux, les questions sur ce que l'avenir lui réserve.

Je sors de cette lecture avec des sentiments vraiment très mitigés.

J'ai beaucoup aimé la deuxième partie du livre, j'ai toujours autant adoré les passages où on voit notre narratrice principale et l'évolution de sa situation, l'écriture reste sublime, poétique et réaliste, presque lyrique mais parfois très dure et cruelle, et cet univers de chimères est fascinant à découvrir à chaque fois et s'y balader est un plaisir.

Mais de l'autre côté, je n'ai pas du tout accroché à la première partie, qui m'a parue très longue et sans grand intérêt, et au final, Anja s'est révélée une narratrice pas spécialement agréable à suivre, très faible, qui accumule les mauvais choix. Même si certaines scènes me serraient le coeur, j'avais quand même plus souvent envie de la baffer et de la secouer que de la plaindre.

Du coup, en comparaison, j'ai bien moins aimé ce volume que les précédents, qui m'avaient enchantés par bien plus d'aspects.

La question étant, arrive-t'on à la fin ou, comme Shéhérazade, Najma nous réserve encore mille et une histoires de chimères ?

Mille mercis à Galapagos, qui nous propose quand même ici un livre original dont je suis toujours autant amoureuse de la couverture.

-LOGO GALAPAGOS DOS

D'autres avis chez Lanyla, Zina, Mycoton32, TheChouille et Mutinelle.

Commandez Les chimères de l'aube: La peau des rêves


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Archessia 3634 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines