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Communication par courant électrique entre les fleurs et les bourdons

Par Joël Bruffin @joeltwitt38

Selon une étude menée par des chercheurs de l'université de Bristol, les fleurs utilisent le courant électrique naturel pour communiquer avec les bourdons pollinisateurs. Ils sont ainsi nformés sur la qualité du nectar proposé. 

Bourdon-fleur

Les fleurs émettent un faible champ électrique qui signale aux insectes pollinisateurs la présence de nectar dans leur corolle.

«Quand un bourdon s'approche d'une fleur, on voit les grains de pollen sauter sur lui avant qu'il se pose. C'est étonnant», rapporte Daniel Robert, de l'université de Bristol. Le chercheur suisse a découvert avec plusieurs de ses collègues que ce phénomène est dû aux différences de potentiel électrique entre la plante et l'insecte. Le bourdon est chargé positivement alors que la fleur émet un faible champ électrique chargé négativement. Certes, les charges d'électricité statique sont faibles, avec des tensions de 30 volts, mais c'est suffisant pour installer une forme de communication entre la fleur et l'abeille ou le bourdon. L'étude est publiée en ligne dans la revue en ligne Science Express , le 22 février 2013.

Fleur-electric

Visualisation (à droite) du champ électriques sur les pétales d'une fleur grâce à de la peinture chargée. Crédits photo : Dominic Clarke et Daniel Robert

Les fleurs ne disposent donc pas seulement des odeurs, des couleurs et des formes pour attirer les insectes pollinisateurs. L'électricité entre aussi en jeu. En effet, quand une fleur (-) reçoit la visite d'un bourdon (+) pour aspirer son nectar, elle perd automatiquement une bonne partie de sa charge électrique. Le champ électrique fonctionne donc comme un signal que la fleur donne au bourdon. Si elle est chargée électriquement, cela veut dire que la fleur a du nectar. Sinon, qu'elle n'en a plus et que le bourdon ne doit pas la visiter. «La fleur ne peut pas décevoir les insectes. Elle a intérêt à ne pas mentir. C'est notre hypothèse», explique Daniel Robert. «On ne sait pas encore comment l'insecte perçoit ce signal. Cela fait partie de nos prochaines recherches», ajoute-t-il.

La nature n'a pas fini de nous surprendre !

Sources :

le figaro 22/02/2013

Maxisciences


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