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Londres, 1826. Gabriel Swift est apprenti chez Monsieur Poll, un grand chirurgien. A cette époque, il est de bon ton de disséquer le corps humain pour comprendre comment il fonctionne et ce qu'il révèle. Sauf qu'il faut s’approvisionner en chair humaine. Gabriel va donc être confronté avec “les résurrestionnistes” hommes pilleurs de tombes. A côté de son apprentissage, c'est Londres et le monde de la nuit qui s'offrent à lui : soirées de beuveries et femmes légères. Bientôt, Gabriel va se laisser corrompre par Lucan, le chef de Ces hommes de l'ombre, qui va l'entraîner avec lui jusqu'au point de non retour.
C''est avec tout le lieu et l'époque (le Londres du Ixième) qui m'ont donné envie de lire ce roman. James Bradley sait indéniablement créer une atmosphère sombre et nauséabonde. Il réussit brillamment les scènes de dissection décrites avec une froideur qui m'ont parfois bien scotchées et dégoûtées.
La 4ème de couverture promet un roman “gothique, noir et lyrique, dans la lignée des grands classiques anglais”...comparaison un peu trop optimiste à mon goût. Côté ambiance oui, mais côté histoire, c'est là où sa grince.
En effet, le rythme est un peu lent et l'histoire peine à démarrer. Les personnages manquent pour moi d'épaisseur. Je ne sais si c'est la traduction où la construction des phrases qui m'ont fait cet effet, mais j'ai eu du mal à savoir qui était qui à certains moments et à me faire une image précise d'eux. Peut-être simplement que j'ai eu du mal à adhérer immédiatement à l'histoire.
C'est seulement à partir de la deuxième moitié du roman que j'ai commencé à m'attacher à Gabriel, lorsque celui-ci bascule “dans le côté obscur”. Dans le dernier quart du roman, l'écrivain a vraiment réussit à me captiver et hop, soudain, suspens coupé. On retrouve Gabriel 10 ans plus tard en l'Australie, colonie britannique. James Bradley donne à Gabriel une possible rédemption. Mouais, pourquoi pas.
Sur ce blog, je parle en général uniquement des romans qui m'ont plu ou qui m'ont vraiment convaincus. Un roman en demi teinte cette fois-ci mais qui mérite tout de même le détour pour son ambiance sombre très réussie.
Je rejoins les avis de Actu du noir et Moisson noire. Le Résurrectionniste James Bradley tous les livres sur Babelio.com