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Le Mort qui tue

Publié le 01 mars 2013 par Olivier Walmacq

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Genre : Thriller, policier, muet

Année: 1913

Durée : 1H30

L’histoire : Le peintre Jacques Dollon est accusé de meurtre et emprisonné dans le palais de justice. Le lendemain, un gardien retrouve Dollon étendu raide mort dans sa cellule. C’est alors que le cadavre de Dollon disparaît mystérieusement. S’ensuit une terrible vague de crimes. Alors que les policiers enquêtent sur ses nouveaux forfaits, ils relèvent des empreintes digitales, ce sont celles de Dollon !  

La critique de Vince12 :

Troisième article dédié au cycle Fantômas. Aujourd’hui nous allons évoquer le troisième épisode de la série intitulé Le Mort qui tue. Alors que les deux premiers épisodes se sont vendus comme des petits pains aux Etats Unis, la Gaumont met en scène un troisième opus.

Il faut dire que le second nous laissait sur une fin pleine de suspense et de questionnements. Feuillade est donc toujours à la réalisation et au scénario.

Attention SPOILERS

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L’attentat de Fantômas contre la villa de Lady Beltham a coûté la vie à l’inspecteur Juve et à de nombreux policiers. Seul Fandor s’en ai tiré indemne, il apprend alors que le corps de Juve n’a toujours pas été retrouvé. Fandor entend bien faire payer à Fantômas ce crime.

Pendant ce temps le diabolique criminel parvient, par une odieuse machination, à faire accuser le peintre Jacques Dollon de meurtre. Ce dernier que tout accuse est transféré dans une cellule du Palais de Justice dans laquelle il est assassiné par un gardien complice de Fantômas. Le lendemain un autre gardien (intègre) constate le décès.

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Quand la sœur de Dollon demande à voir le corps, on réalise que le cadavre a mystérieusement disparu de la cellule. Fandor décide d’enquêter au péril de sa vie.

Mais cette affaire devient bien vite un véritable casse tête. En effet une vague de crimes s’abat sur Paris. Selon les empreintes digitales relevées, ces forfaits ont été commis par Dollon pourtant déclaré mort.

Voilà pour le scénario. Comme d’habitude Feuillade reprend les évènements majeurs du roman. Et clairement l’un des points forts de ce troisième épisode, c’est bien sur le scénario beaucoup plus complexe et développé que dans les films précédents.

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Une fois de plus cela permet à Feuillade d’enrichir ses personnages, notamment celui de Fandor. Après avoir fait une courte apparition dans le premier film, obtenu le second rôle dans le deuxième film, il devient ici le héros principal de l’histoire damnant le pion à Juve. Une fois de plus Georges Melchior se révèle superbe en face de l’impérial René Navarre dans le rôle de Fantômas.

D’ailleurs dans cet épisode, le personnage de Fantômas se révèle plus cynique et diabolique que jamais, prêt à n’importe quelle fantaisie pour embrouiller la police et accomplir ses noirs desseins. Certes dans le fond la recette servie est toujours la même, mais les scénarios se renouvèlent et ça on le doit avant tout aux auteurs du roman Pierre Souvestre et Marcel Allain. Vous l’aurez compris le scénario est bien ficelé, rompant avec les schémas de l’époque.

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Certains chapitres sont savoureux comme par exemple «l’affaire du collier » ou encore l’escapade nocturne de Fandor sur les toits du palais de justice. Et ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres.  

Ce troisième épisode renoue avec l’ambiance du premier à savoir le Paris nocturne et sinistre. D’ailleurs la bande musicale est toujours aussi réussie.

La réalisation Louis Feuillade est impeccable. Avec ce troisième épisode il privilégie davantage la tension et le suspense.

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Bref un troisième opus plus sinistre, plus sombre et plus mystérieux qui se révèle à la hauteur. Nouveau chef d’œuvre pour Feuillade qui démontre une fois de plus la vaste étendue de son talent.

Du grand cinéma français.    

  

Note : 18,5/20

PS : Pour ceux que ça intéresse le film est visible dans son intégralité dans la vidéo en lien ci-dessous. 


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