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Interview – Label : Les Disques Anonymes

Publié le 27 février 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Interview – Label : Les Disques Anonymes

Les Disques Anonymes, c’est ce label basé à Rennes qui commence à faire parler de lui grâce à la signature de groupes tels que Piranha ou bien d’autres artistes comme Pocket Burger, mais également par l’organisation de soirées reconnues (Les Nuits Anonymes), rassemblant à chaque édition un peu plus de disciples.
Guillaume Derrien et Juliette Arditti, fondateurs du label, étaient présents en ce samedi 22 février à l’événement des Nuits Soniques #19. Après avoir savouré la prestation scénique de leur poulain Piranha, nous sommes allés les rencontrer et échanger avec eux afin d’en apprendre davantage à propos de leur tout jeune label indépendant et DIY très prometteur...


Pouvez-vous expliquer en quelques mots le leitmotiv de votre label ?

Guillaume Derrien : L’idée des Disques Anonymes, c’est de former une coopérative d’artistes se concentrant autour d’un thème: de la pop faite avec des synthés. En fait il n’y a pas grand chose à dire de plus, c’est vraiment ça l’idée principale.

De quoi est née cette idée de monter un label indépendant et DIY?

G : A la base, l’idée était de monter un label associatif qui permettrait de financer la prestation de groupes. J’en avais moi-même un, et je commençais également à avoir des side projects (Black Regent et Binary Folks, ndlr). En tant que musicien, je pouvais donc m’auto-produire. Début 2012, j’ai décidé de monter un autre groupe sur cette structure qui existait déjà.

Vous êtes implantés à Rennes, est-ce exact?

G : Enfin implantés… Moi je viens de Morlaix, la plus grande partie des musiciens vient de Brest, et une autre grosse partie vient de Rennes. On a plus tendance à être orientés pop, tu vois, en tous cas plus pop que rock au son plus dur comme ils le sont à Brest! Donc on s’est plus naturellement orientés vers Rennes. Mais après… On sait d’où l’on vient : on se situe sur la scène bretonne. Cependant on n’a pas particulièrement envie d’être catalogués comme un label « breton », on a seulement envie d’être un label tout court.

Donc vous êtes ouverts à des groupes et artistes venant de toute la France?

G : Oui tout à fait, aujourd’hui on travaille avec des artistes lillois, parisiens, toulousains… Donc on est pas seulement limités à la Bretagne.

Proches des artistes de Rennes, vous êtes directement exposés à l’effervescence musicale qui s’y développe depuis quelques temps. Avec quel œil voyez-vous cette émergence subite d’un si grand nombre de groupes Rennais?

Juliette Arditti : C’est intéressant pour nous, et également pour les différents groupes. Il y a une certaine émulation, c’est vrai. Et tant mieux, car plus cette émulation est importante, plus la scène Rennaise pourra se développer.

G : On partage une partie de leur culture, que ce soit avec un groupe comme Piranha, qui dans sa musique rejoint pas mal ce que font les groupes Rennais dont tout le monde parle aujourd’hui, ou avec des groupes plus complexes. Cela profite à tout le monde qu’il y a ait une telle émulation, tout le monde est gagnant! A Rennes, on retrouve des sons qui sont sophistiqués, écrits, un petit peu pointus… Je dirais c’est un peu plus recherché que ce que l’on pourrait retrouver ailleurs en matière de pop, alors on trouvera des groupes qui plaisent plus ou moins au public dans ce genre là. Il y a quand même quelque chose qui est bien travaillé et réfléchi, et c’est un petit peu ça le registre du label, faire de la pop sophistiquée.

J A : On le voit avec toute cette musique qui ressort un peu de Rennes en ce moment : on est là au bon moment. Il y a une certaine effervescence qui s’y déroule, et du coup il y a ces groupes qui sortent un peu de la scène bretonne parce que ça rejaillit partout en France.

Comment choisissez-vous les groupes qui signent sur votre label?

J A : Dans un premier temps on discute beaucoup. On est souvent trois personnes à travailler, à prendre les décisions. C’est donc un consensus : on discute, on échange, et ensuite on prend les décisions…

G : Oui, et si on aime tous les trois le groupe, c’est qu’on peut le signer sur le label.

J A : Et puis ça marche quand même au coup de cœur…

G : De toutes façons on a une idée artistique relativement claire : de la pop et des synthés…

J A : Et il n’y a aucun problème, car les choses se disent clairement au sein du label.

G : Ça limite déjà le nombre de groupes, puisqu’il n’y en a pas tant que ça qui correspondent à nos critères. Alors quand on trouve des groupes qui rentrent dans ces critères, on s’envoie le lien, on l’écoute tous les trois, et chacun fait son report dessus. S’il y a trois oui, c’est comme pour le pape : la fumée blanche sort et on sélectionne le groupe! (rires)

Quel groupe, membre du label ou non, auriez-vous envie de nous faire partager?

J A : En dehors de Piranha ce soir tu veux dire ? (rires). Il y a vraiment un gros coup de cœur parmi les artistes signés sur le label, qui est un projet un petit peu à part, The Black Regent, qui est, je trouve, un projet visuel un peu particulier. C’est en fait le travail d’un musicien compositeur et d’un cinéaste. Celui-ci va réaliser ses images en fonction de la musique, et donc cela aboutit à un rendu artistique vraiment à part. Cela tranche avec les concerts un peu plus classiques que l’on peut voir, puisque l’on est ici situés constamment sur le fil entre le cinéma et la musique.

BONUS: 

Le Teaser de l’EP du groupe Piranha représente parfaitement le genre de « pop sophistiquée » que l’on peut rencontrer sur le label. Vous pourrez également retrouver ici, l’interview que nous avions réalisée en compagnie du groupe.

Remerciements à Guillaume Derrien et Juliette Arditti du label Les Disques Anonymes, ainsi qu’à Marie-Olivia Gély pour son aide précieuse.


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