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Nick Cave and the Bad Seeds @ Trianon, Paris

Publié le 19 février 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Nick Cave and the Bad Seeds @ Trianon, Paris

19h55. La soirée commence par la projection d’un court-métrage sur la réalisation de l’album Push the Sky Away. Court-métrage en anglais non sous-titré. Cependant, cela laisse le temps d’apprécier une nouvelle fois la beauté de cette salle, et de réaliser que c’est le lieu parfait pour passer un moment avec Nick Cave et les mauvaises graines. Fait marquant, le public est essentiellement composé de trentenaires, ce qui aura eu le doux effet de me faire me sentir très jeune et ô combien érudite.

20h30. Pile à l’heure, le concert commence. Accompagnés d’un chœur d’enfants, les Bad Seeds commencent une séquence composée des morceaux de leur dernier album Push The Sky Away. Ce dernier étant essentiellement composé de ballades, le chœur d’enfants se fond très bien dans cette ambiance douce et mélancolique. Les ballades s’enchaînent, et bien que l’émotion d’être si près du Maître inonde la foule, on attend la suite. Celle-ci arrivera avec la chanson Jubilee Street, premier climax de la soirée. Conforme à la version studio au début, celle-ci finit en apothéose violente et puissante au son de la guitare ténor de Warren Ellis (violoniste, guitariste, flûtiste et que sais-je encore).

21h15. C’est l’heure de border les enfants, et de passer aux choses sérieuses sur d’anciennes chansons des Bad Seeds. O Children, Jack the Ripper, Deanna, tout y passe. Nick Cave apparaît en hypnotique maître de cérémonie, les chansons s’enchaînent, et décidément, les Bad Seeds n’ont rien  à envier aux jeunes. Ils sont puissants, carrés, violents. Warren Ellis et son charisme barbu transcendent la salle à grands coups d’archet. Nick Cave est au sommet de la grâce (mention spéciale pour son petit déhanché). Cette séquence se finit par la mythique The Mercy Seat, qui sera interrompue puis reprise pour une obscure raison. Qu’importe, elle est parfaite, plus elle dure longtemps, mieux c’est.

22h10. Rappel avec Stagger Lee, histoire de faire durer la magie un peu plus longtemps. Au final, deux heures avec Nick Cave and the Bad Seeds en grande forme. Le temps semble couler sur eux. Pas de parfum de nostalgie dans ce concert, juste le lieu et le moment parfait. Pouvoir se tenir si près de ces grands maîtres est une expérience très particulière, impressionnante et émouvante. La personnalité messianique de Nick Cave, sa noirceur, sa classe, sont gravées dans la pierre.

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