Le temps (qui passe ?), d'Etienne Klein

Les petites conférences continuent au Nouveau Théâtre de Montreuil. Des publications leur font suite, dans une collection de Bayard éditions. Ce sont des conférences qui s’adressent à des enfants (à partir de 10 ans) et à ceux qui les accompagnent, enrichies d’un jeu de questions-réponses entre l’assistance et le conférencier.

La dernière publication en date est celle d’Etienne Klein. Son titre : Le temps (qui passe ?). Dans cet ouvrage, le physicien aborde les questions relatives au temps qui, lorsqu’il est dans une phrase ne semble pas poser de problème mais en pose de très compliqués si on l’isole de la phrase. Et Etienne Klein évoque non seulement le temps des physiciens (Einstein, bien sûr) mais aussi celui des philosophes (Bergson, par exemple), celui des poètes (il cite Lamartine)… En fait, son propos rebondit de question en question. Nous ne cessons de faire référence au temps, mais Etienne Klein bouscule nos connaissances et nos opinions. Quand est-ce que cela a commencé (si cela a commencé) ? Est-ce qu’on peut voyager dans le temps ? Où est le futur, où est le passé, existent-ils quand nous sommes dans le présent ? Le temps est « une prison à roulettes », affirme-t-il. La recherche ne s’arrête jamais : une réponse trouvée ouvre une infinité de possibles. « Le temps est continu, il ne passe pas deux fois par le même instant, et tous ses instants ont des statuts rigoureusement identiques ». Les derniers mots de l’ouvrage s’en prennent à tous les discours eschatologistes (la conférence a eu lieu en 2012, année annoncée comme apocalyptique par certains qui n’ont pour perspective souhaitée que « la fin du monde ») et concluent ainsi : « L’avenir est surtout affaire de désir (…) et vous avez tout l’avenir devant vous ! »