Aftermath (1994)

genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 1994
durée: 35 minutes

l'histoire: Un médecin chirurgien s'amuse à jouer avec ses cadavres: éventration, viol et dissections font partie du menu fretin.

la critique d'Alice In Oliver:

Rares sont les films qui traitent de la nécrophilie. C'est un thème qui n'est jamais (ou presque) abordé par le cinéma. Dans cette catégorie, on pourrait néanmoins citer Nekromantik et sa suite, ainsi que Kissed, sorti en 1996, et évidemment Aftermath, réalisé par Nacho Cerda en 1994.
A la différence des précédents films cités, Aftermath est un court-métrage de 35 minutes environ. Le scénario est évidemment simpliste et se résume en quelques lignes. Attention, SPOILERS !

Au niveau - 6 de la morgue, deux médecins chirurgiens dissèquent des cadavres. L'un des deux médecins profite de l'absence de son collègue pour s'adonner à son jeu favori, à savoir éventrer, découper et violer des cadavres. D'ailleurs, le court-métrage se terminera sur le viol d'une jeune femme déchiquetée, le chirurgien trouvant la jouissance ultime dans son fantasme morbide.
Vous l'avez donc compris: Aftermath est à déconseiller aux âmes sensibles. Ceux qui croient avoir tout vu en matière de gore avec Saw 3 et Hostel sont donc priés d'aller faire un petit tour...

Aftermath se veut être le plus réaliste possible. D'ailleurs, le film ne contient aucun dialogue. On peut donc parler de film muet. Pour Nacho Cerda, c'est aussi une façon d'instaurer un climat très particulier et pesant sur son court-métrage.
Clairement, Aftermath ne nous épargne aucun détail. Ce court-métrage nous propose donc un voyage à coeur ouvert (c'est le cas de le dire) à travers les organes humains. D'ailleurs, le film commence par la dissection d'une cervelle humaine.

En résumé, Aftermath est une oeuvre à la fois trash, clinique, inclassable mais d'une précision chirurgicale. Par là, comprenez que le court-métrage multiplie les gros plans sur les organes ensanglantés et sur le visage du psychopathe, fier de découper ses cadavres en plusieurs rondelles.
Certes, les détracteurs pourront critiquer le côté voyeuriste et malsain d'Aftermath. Ils n'auront pas tout à fait tort. Aftermath vise à choquer son audimat.

Pourtant, impossible de ne pas saluer le réalisme de ce court-métrage ainsi que la mise en scène, parfaitement maîtrisée par Nacho Cerda. A cela, il faut également saluer une photographie impeccable. En quelques mots: on se croirait réellement au sein d'une morgue !
Le film passe de la précision chirurgicale à la froideur malsaine avec un réalisme parfois déconcertant. Même les habitués du genre devront s'accrocher à leur siège pour ne pas vomir. Car sincèrement, Aftermath est vraiment écoeurant et peut se targuer d'appartenir aux films les plus violents, gores, trashes et choquant jamais réalisés. Qui dit mieux ?

Note: ?

Aftermath (scena cult) par mangust