Magazine Culture

Report Live – Les Nuits Soniques #19

Publié le 04 mars 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Report Live – Les Nuits Soniques #19

Samedi 22 février.

Dehors la température joue avec le négatif et la foule amassée devant le Petit Théâtre d’Auray attend fébrilement que la double porte massive marquant l’entrée du lieu s’ouvre. C’est chose faite sur le coup de 20h30. Après la traditionnelle vérification de billets et le « tamponnage » de poignet, c’est une petite salle intimiste au charme légèrement baroque dans laquelle on s’engouffre, surmontée par un balcon ouvragé et un lustre lumineux. Avec un tel cadre, la soirée s’annonce sous les meilleurs auspices.
La salle n’est pas encore complètement pleine, et l’on décide de se faire une place au premier rang. Nous voilà collés aux barrières de sécurité, à seulement quelques centimètres de la scène, attendant impatiemment la venue du premier groupe annoncé : Piranha.

A peine quelques minutes plus tard, ces derniers se présentent devant un public à présent plus étoffé, et surtout réchauffé. les premières notes résonnent, et presque immédiatement la magie opère. On savoure le set complet sans se rendre compte du temps qui passe. Au bout de huit titres savoureux, le final est grandiose. Le groupe entre en communion avec son public, la transe est proche, tant sur scène que dans la salle. Les lumières jouent sur nos visages, la fumée étourdit nos sens, et Piranha nous fait résonner tous ensemble en une parfaite communion dans un dernier fracas de guitare enrayée et de synthé fou.

Report Live – Les Nuits Soniques #19

A peine le temps de se remettre de nos émotions que l’on décide de passer par le stand du label indépendant de Piranha, Les Disques Anonymes, afin de converser quelques minutes avec eux (vous pouvez retrouver ici notre interview).

Un verre et c’est reparti! On se fraie de nouveau une place aux premières loges, et cette fois c’est Pegase qui enchante nos sens. L’atmosphère est toute autre. Le public est enivré, et l’on se laisse mener au cœur de l’univers mystique et psychédélique du groupe. Une chaleur agréable monte, et tout le monde se sent transporté par cette Dream Pop à la saveur électronique. Soudain, alors que les corps sont en extase, le chanteur ordonne: « S’il vous plaît, que l’on plonge cette salle dans le noir! ». Et nous voilà emprisonnés au cœur des ténèbres, immobiles, l’oreille aux aguets. S’élève alors une mélodie aux échos envoûtants qui ne tardera pas à nous hypnotiser de par sa poésie. On est à la fois bouleversés, étourdis et heureux tandis que le set merveilleux du groupe prend fin.

Report Live – Les Nuits Soniques #19

Cette fois, pas question de bouger. On s’allonge quelques minutes afin de récupérer, et l’on se prépare déjà à accueillir le troisième et dernier artiste de la soirée, Petite Noir. Ce dernier est très attendu, et il le sait. C’est ainsi qu’il se fait désirer et que l’on attendra un long instant avant de voir sa silhouette longiligne et sautillante envahir la scène du Petit Théâtre. Les rythmes ravageurs du Sud africain se mettent alors à résonner, invitant les corps à se lancer dans une danse folle. Les titres défilent et le plaisir est constant. Petite Noir nous embarque dans son univers. Sur scène son corps se tort, lui et ses musiciens se convulsent sous la chaleur des projecteurs, perdus au cœur de la poussière soulevée par les danseurs. Ils chantent, martèlent des rythmiques implacables, puis s’effacent. Sous la ferveur de la foule, on aura ce soir le droit à un rappel de l’artiste.

Report Live – Les Nuits Soniques #19

C’est en sueur, les muscles douloureux et l’esprit extasié que l’on sort. Rafraîchis par la brise nocturne, on réalise soudainement le merveilleux voyage auquel on vient de prendre part.
Vivement la prochaine édition.

 
Crédits photo: Smooth My Eye

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sywebzine 873 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines