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Jappeloup - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn
Jappeloup - Critique4.50 sur 50 basé sur 2 votants.

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Un film magique qui déborde d'émotions !

Synopsis : "Au début des années 80, abandonnant une carrière d'avocat prometteuse, Pierre Durand se consacre corps et âme à sa passion, le saut d'obstacle. Soutenu par son père, il mise tout sur un jeune cheval auquel personne ne croit vraiment : Jappeloup. Trop petit, trop caractériel, trop imprévisible, il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes remarquables. De compétition en compétition, le duo progresse et s'impose dans le monde de l'équitation. Mais les JO de Los Angeles sont un terrible échec et Pierre prend alors conscience de ses faiblesses. Avec l'aide de Nadia, sa femme, et de Raphaëlle, la groom du cheval, Pierre va regagner la confiance de Jappeloup et construire une relation qui va les mener aux JO de Séoul en 1988."

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Le(s) plus

Très loin d'être un fin connaisseur du monde hippique et plus particulièrement de l'univers du saut d'obstacle, ou même loin d'être un addict à notre Guillaume Canet national, je n'attendais rien de spécial du film Jappeloup, et pourtant (...)

Même si Pierre Durant (Guillaume Canet) a abandonné la compétition pour se consacrer à sa carrière d'avocat, il va finalement craquer et revenir à la compétition en montant le cheval Jappeloup, qu'il n'aimait pourtant pas à leur première rencontre.
Pierre Durant est un personnage très égoïste, tout le monde autour de lui se sacrifie pour son bonheur, mais il est le seul à ne pas le remarquer. Il considère également son cheval comme une machine à sauter les obstacles, mais au fur et à mesure le personnage de Guillaume Canet va devenir de moins en moins égoïste et une véritable émotion va s'installer entre le cavalier et son cheval.

Jappeloup est avant tout un film sur les relations humaines, mais aussi animales, et le film ne cesse de nous prendre aux tripes. Jappeloup est un grand moment de cinéma, on n'est jamais plongé dans l'exagération de bons sentiments ou le film moralisateur.

Comme je le disais, je suis loin d'être un fan de Guillaume Canet qui a pourtant une grande notoriété en France, mais grâce au film Jappeloup c'est presque un nouvel acteur que j'ai découvert. Il vit son personnage, il en assure d'ailleurs toutes les scènes, même pendant les concours et on vit le film à travers Guillaume Canet et Jappeloup, et on leur souhaite de gagner toutes leurs épreuves.

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Daniel Auteuil est émouvant dans le rôle du père de Guillaume Canet, qui sacrifie tout mais qui ne regrette rien. Sans oublier Marina Hands, Lou de Laâge, Tchéky Karyo ou même Jacques Higelin.

Avec la maîtrise technique du réalisateur Christian Duguay, on regarde les scènes du cheval Jappeloup comme on regarderait un combat dans un film épique: une belle mise en scène qui crée une émotion forte. A noter également que le film est accompagné d'un bon choix de musique dont le célèbre "Father and Son" de Cat Stevens.

Le(s) moins

Vous me direz "Les points négatif dans tout ça?", c'est là où tout se complique. A mon avis il est difficile de résister à la petite magie que dégage le film Jappeloup, que l'on soit proche du monde hippique ou non.

Certains diront que Jappeloup est américanisé et ils n'auront pas tort du fait que le réalisateur Christian Duguay est canadien, mais est-ce véritablement un point négatif lorsque ce sont les bons éléments du grand spectacle à l'américaine qui sont repris dans Jappeloup? A mon avis non, donc ne critiquons pas quand c'est bien fait.

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Conclusion

Jappeloup est un show à l'américaine dans le bon sens du terme. Le réalisateur Christian Duguay arrive à nous captiver pendant plus de 2h, sur un film qui ne parle que d'un homme et de son cheval, mais derrière tout ça se cache surtout les relations humaines.
C'est un grand moment de cinéma, un film qui déborde d'émotions sans être moralisateur, porté par un casting magnifique.
En sortant de la salle on a qu'une envie, faire de l'équitation.
Ma note 9/10.

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Jappeloup

Réalisé par: Christian Duguay.
Avec: Guillaume Canet, Marina Hands, Daniel Auteuil, Lou de Laâge, Tchéky Karyo, Jacques Higelin, Marie Bunel, Joël Dupuch, Fred Epaud, Arnaud Henriet et avec la participation exceptionnelle de Donald Sutherland.
Genre: Drame, Biopic.
Nationalité: Français.
Distributeur: Pathé Distribution.
Durée: 2h10min.
Date de sortie: 13 mars 2013.

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  • Les Anecdotes !


    Jappeloup est une libre adaptation du roman «Crin Noir» de Karine Devilder et inspiré de la vraie vie de Pierre Durand, passionné d'équitation ayant abandonné sa carrière d'avocat pour se lancer dans le saut d'obstacle avec son canasson nommé Jappeloup. L'homme et son équidé ont participé à de nombreuses compétitions et ont notamment remporté le titre olympique aux JO de Séoul en 1988, contre toute attente après l'échec cuisant subi aux JO de 1984 à Los Angeles. A noter que Karine Devilder est la belle-soeur de Pierre Durand.

    Guillaume Canet a adapté, écrit et dialogué lui-même Jappeloup, un projet qui lui tenait à coeur mais qu'il ne comptait pas écrire au départ : "Un jour, Mario Luraschi (Coordinateur des cascades équestres sur le film) m'a laissé un message pour me dire qu'il voulait me présenter son ami Pascal Judelewicz. Passionné par le sujet, ce producteur rêvait de faire ce film depuis 1995. Son enthousiasme m'a bluffé, séduit... et convaincu. (...) J'avais prévu de lever le pied pour me consacrer à mon enfant. Mais il savait que le sujet me passionnait et que je me prendrai au jeu. Pensant passer rapidement le relais à un auteur, j'ai rédigé dix pages puis de fil en aiguille, j'ai écrit des séquences et j'ai commencé à les dialoguer... Au bout de quinze jours, j'ai compris que je ferai le scénario. Je n'avais que quatre mois pour tout boucler", confie l'acteur.

    Christian Duguay réalise Jappeloup ; ce réalisateur québécois est également un passionné d'équitation, un cavalier aguerri et un ex-membre de l'équipe d'équitation du Canada.

    Jappeloup ne se destinait pas au saut d'obstacles du fait de sa relative petite taille (1,58 m). Cependant, Pierre Durand a remarqué sa formidable détente et capacité de saut, ce qui l'a poussé à le monter et l'entraîner malgré le fait que le cheval était très fougueux et doté d'un fort caractère. Pierre Durand a dû faire preuve d'une patience et d'une abnégation à toute épreuve pour arriver à faire obéir Jappeloup.

    L'histoire de Jappeloup trouve un écho dans la vie de Guillaume Canet lui-même, ce qui explique son grand intérêt pour le film. En effet, l'acteur a pratiqué l'équitation grâce à son père, éleveur de chevaux. Guillaume a décidé d'arrêter de pratiquer pour partir à Paris et devenir comédien, ce qui n'a pas vraiment plu à son père : "J'avais eu un grave accident de cheval, je n'avais plus la rage de vaincre. La peur de me faire mal se mêlait à l'envie de voir d'autres horizons que les écuries de campagne. Je commençais à être attiré par Paris et les filles", révèle Canet.

    Guillaume Canet a été obligé de remonter en selle afin d'incarner Pierre Durand à l'écran. Pour ce faire, l'acteur a recommencé à monter à cheval 6 semaines avant le début du tournage et a bénéficié d'un entraînement drastique avec un coach, Frédéric Cottier : "Je passais entre 8 et 9 heures sur un cheval. Cela m'obligeait à passer 1h30, chaque soir, entre les mains d'un kiné", confie le comédien.

    Pour incarner Jappeloup (le vrai est mort en 1991), la production a fait appel à plusieurs chevaux pour camper le célèbre équidé à plusieurs étapes de sa vie : "Ce n'est pas évident de changer quand on a trouvé ses marques avec un animal. D'autant que les deux principaux chevaux qui incarnaient Jappeloup ne se montaient pas du tout de la même façon", explique Guillaume Canet.

    La comédienne Marina Hands est une amie de longue date et le premier amour de Guillaume Canet. C'est ce dernier qui a proposé au réalisateur de l'engager pour incarner la femme de Pierre Durand. Marina est également une cavalière et participait aux championnats d'équitation avec Guillaume Canet depuis leur rencontre, à l'âge de 14 ans. Pour camper la mère de Pierre Durand, Guillaume a suggéré Marie Bunel avec laquelle il a déjà tourné La Nouvelle guerre des boutons.

    Christian Duguay a l'habitude de cadrer lui-même ses plans, notamment à la steadicam, une caméra avec un bras articulé qui permet d'obtenir des prises de vue fluides : "Je n'ai pas l'habitude de rester derrière le combo et cadrer moi-même au steadicam me permet de sentir les comédiens et d'être au plus près de leur jeu", déclare le cinéaste.

    L'acteur fétiche de Christian Duguay, Donald Sutherland, fait un caméo dans Jappeloup ; le comédien américain a déjà collaboré à huit reprises avec le cinéaste canadien : "Il est pour moi comme un deuxième père. S'il a accepté de rejoindre l'équipe, surtout comme caméo, c'était pour me faire plaisir mais je sais qu'il s'est tout de suite senti chez lui sur le plateau", confie le réalisateur.

    Pour recréer musicalement l'ambiance années 70 et 80 du film, Christian Duguay a convoqué des "sons de guitare proche de ceux d'American Beauty ou Le Secret de Brokeback Mountain", mais également des tubes de l'époque. L'un d'entre eux est utilisé pour la première fois dans un film, "Father and Son" de Cat Stevens. Le chanteur étant un homme très pieux, il a toujours refusé que sa musique serve un film "violent ou cru" mais pour Jappeloup, il a donné son accord pour le plus grand bonheur de Christian Duguay.

    Pour tourner les grandes scènes de compétition, la production a eu besoin de 70 chevaux. Pour les besoins du tournage, le centre équestre du Haras du Lys a même été mis à contribution afin de fournir les animaux et s'en occuper sur les lieux de tournage. Des boxes et des zones d'entraînement ont d'ailleurs été créés spécialement pour accueillir les canassons.


Et vous qu'avez-vous pensé du film Jappeloup ?

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