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L'odyssée de Pi, un film extraordinaire

Par Kazanski @AlainQUEMENEUR

L'odyssée de Pi, un film extraordinaire
J'aime beaucoup le cinéma, et je suis assez bon public. Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est de voir des films qui ne donnent pas une impression de déjà vu d'autres films. Il faut bien reconnaître que, la plupart du temps, les films même bien on les avait déjà vu 10 fois sous d'autres titres.
Les films vraiment uniques sont très rares, aussi il ne faut pas bouder son plaisir lorsqu'on tombe dessus. C'est le cas avec l'odyssée de Pi. Ce film m'a complètement scotché.
Déjà, il y a presque deux films différents mis en série dans un seul film : la première partie montre l'enfance du héros à Pondicherry, la deuxième partie montre la survie pendant 300 jours du héros qui doit cohabiter sur un radeau avec quelques animaux incompatibles (un rat, une hyène, un zèbre, un ouran outang et un tigre du Bengale). D'aucuns pourraient penser que la première partie d'environ 45 mn est trop longue, mais je n'ai pas trouvé. Elle a le charme kitch d'un retour aux indes françaises qui se laisse voir bien volontiers en montrant en plus les us et coutumes locales, et fait comprendre non seulement comment s'est construit le héros (et explique pourquoi il s'appelle Piscine Molitor Patel) mais aussi montre les prémisses de la relation unique avec le tigre.
Mais là où l'on prend vraiment une claque, c'est dans l'heure et quart qui suit. Une claque visuelle d'abord, avec des images incroyables que seule permet la technique cinématographique moderne. Une claque narrative ensuite, où bizarrement les 300 jours de cohabitation entre le héros et les autres animaux sur le canot de sauvetage
passe vite tellement on est pris dans la tension psychologique pour la survie qui en découle. On comprend très vite que, la faim aidant, des drames vont se jouer sur ce canot. La loi du plus fort est également abordée d'excellente manière puisque d'évidente au début (le tigre est le plus fort) elle va basculer quand le tigre va devoir se jeter à l'eau pour pêcher et va découvrir que non seulement, contrairement à l'homme, il ne sait pas pêcher mais qu'en plus sans ce dernier il ne peut même plus remonter à bord du canot. Le paroxysme étant obtenu lorsque l'homme et l'animal comprennent chacun que sa survie passe par une trêve et une collaboration, ce qui aboutit à une relation unique qui se termine aux frontières de la mort. Une histoire tellement incroyable que le héros, qu'on sait avoir survécu depuis le début puisque c'est lui qui raconte, est obligé d'en trouver une plus crédible aux yeux de ses contemporains.
On sort de ce film en ayant 2 envies : l'acheter en bluray (il sort le 24 avril) et se jeter sur le making of pour comprendre enfin comment Ang Lee s'y est pris pour tourner des images aussi incroyables d'enfant évoluant à côté d'un tigre du Bengale très puissant, très rapide et très dangereux, de mer éclairée sur des hectares de lumière noire, d'eau si pure, de voute céleste si parfaite. Regarder ce films autrement qu'en Bluray est une injure au cinéma.
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