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[Critique Blu Ray] 19/03 La chasse

Par Gicquel
[Critique Blu Ray] 19/03 La chasse

Après son divorce, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail .Il reconstruit sa relation avec Marcus, son fils. Mais quelque chose tourne mal. Une remarque en passant. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible.

[Critique Blu Ray] 19/03 La chasse
"La Chasse [Blu-ray]" de Thomas Vinterberg

Avec : Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen

Sortie le 19 mars 2013

Distribué par StudioCanal

Durée : 115 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

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Les bonus :

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C’est un coup de poing à l’estomac, une sollicitation de tous les instants. Un style qui dérange. Thomas Vinterberg nous interpelle dès la première image, avec le visage si  familier, si sympathique, de Lucas, éducateur d’un jardin d’enfants, que les enfants adorent. Un peu trop peut-être puisqu’un jour une gamine le dénonce pour des agissements suspects.

Qu’elle soit la fille du meilleur ami de Lucas accentue bien évidemment le drame qui va se jouer sous nos yeux. Mais le propos de Vinterberg va très vite dépasser le cadre de l’interdit pour mieux observer à la loupe le comportement de tout un chacun. Sa caméra en devient  alors insistante au point de nous prendre à témoin. On le sait innocent de tous les maux dont on l’accuse, sans fait, ni preuve, mais «  on part toujours du principe que les enfants ne mentent pas » dit la directrice de la crèche. Outreau, peut-être …

la chasse

L’hystérie qui s’empare alors de la collectivité nous entraîne à notre tour dans la spirale infernale de la rumeur et de la suspicion.Bien que convaincu de la bonne foi du jeune homme, j’avoue qu’à mon tour je me suis posé les questions légitimes qui alimentent un scénario assez futé pour nous déstabiliser, mais aussi plein du « bon sens » populaire.

La mise en scène devient mise en abîme, et dans la confusion des genres, on ne peut se rattacher qu’à la bonne foi du présumé coupable, à ce que l’on sait de sa vie et de l’amour qu’il porte aux siens. Les relations qu’il noue avec son fils sont à cet égard particulièrement poignantes et véridiques. On touche à la racine de l’humain et c’est toute la force du récit que de nous y conduire.

C’est à juste titre me semble-t-il que Mads Mikkelsen est reparti de Cannes avec la palme du meilleur acteur. Il donne toute la chaire à  son personnage ; c’est la vérité de l’intérieur, mise à nue, sans les poncifs du genre. La réalisation est du même acabit .Malgré de grands renforts d’arguments populistes, c’est le sentiment de l’imparable, de  l’inéluctable, qui domine.

la chasse

La mécanique du soupçon , puis de l’exclusion  – comme en d’autres temps , et d’autres circonstances – est  ainsi parfaitement élaborée, jusqu’à l’ultime seconde, qui nous dit que rien n’est jamais acquit. Ni la grâce, le pardon  ou la rédemption. Les hommes repartent à la chasse, et la bête est toujours aux abois.

  • «  Le garçon qui marchait à reculons » de Thomas Vinterberg (35 mn)

L’histoire de deux frères Andreas et Mikkel  à jamais séparés. Pour se retrouver, le plus jeune refait le chemin en arrière. C’est encore assez émouvant comme histoire et parfaitement resitué dans un contexte plus ou moins onirique. Fiction, réalité, du monde des enfants à celui des adultes, la frontière est ici très ténue. Belle interprétation du jeune Holger Thaarup.


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