The Experimental Tropic Blues Band @ VK*

Le blues explosion a décidemment de bons portes-parole.

L’incontournable trio liégeois passait ce vendredi une dernière fois par notre capitale avant d’entamer une tournée européenne en mars. L’idée de terminer sa semaine en se secouant les reins en petit comité dans la salle du Vk* était, il faut le dire, très tentante.

Et on ne le regrette pas.

Dès les tests sons, l’impatience se fait ressentir. Et c’est par le fracassant et saccadé Gangrene Blues que les hostilités commencent. Dirty Coq donne directement le ton, le concert ne se fera pas dans la dentelle.

Les spectateurs, relativement peu nombreux, profitent de cet espace à disposition pour entamer danses épileptiques sur ton de rock and/or roll, twists endiablés, et j’en passe. On a beau les avoir vu une chiée de fois, Tropic c’est toujours foutrement bon. Si on m’avait dit que je me retrouverai dans des pogos ce soir-là, je ne l’aurais pas cru.

Doté de sa fétiche chemise à floches, Boogie Snake plus en forme que jamais multiplie ses incursions dans la foule entre deux solos d’harmonica. Chevelure blonde dans les yeux, ce guitar hero connaît la recette pour jouer avec le public.

On retrouve des morceaux issus des 3 albums de TETBB mais Hellelujah (le premier album) était particulièrement mis à l’honneur à mon goût. On réentend ces chansons dont on n’avait plus l’habitude de voir en live, et putain qu’est ce que c’est bon. Le nombre important de chansons composées par les liégeois au fil des années leur permet de surprendre le public et de ne pas se répéter.

Enfin, faut pas déconner, I went down et  Garbage Man restent incontournables.

On déplore néanmoins la disparition de la  bite électrique. Les optimistes diraient que si elle a disparu, c’est pour mieux préparer son retour; les pessimistes, que c’était la bonne époque.

On salue aussi les petits nouveaux comme le court mais intense Belgium State of frustration.

Devil d’Inferno s’offre également quelques incursions percussionnistes sur le devant de scène. L’occasion d’admirer de plus près cet homme de l’ombre. Entre deux morceaux, il vient s’humecter le gosier de bières offertes avec plaisir par ceux du premier rang. On lui donnerait le bon Dieu sans confession !

Une fois le concert terminé, on remercie les deux téméraires qui sont partis rechercher les musiciens, priant pour Goddamn Blues auquel on assiste avec allégresse. La suite du rappel sera tout aussi dingue que le concert. (À ce moment là ça devenait un peu flou dans ma tête et dans mes photos. La faute à l’autofocus bien évidemment.)

Coup de chapeau au bouclé qui a réagi au quart de tour à « Qui sait jouer de la guitare ? » en sautant sur scène et, ma foi, il a surpris tout le monde en gérant sa mère. Well done dude.

Tropic reste le groupe belge le plus dingue du moment. On a hâte de voir la suite de l’aventure et on se plait à imaginer qu’ils prennent de plus en plus d’envergure de tournée en tournée (enfin je veux dire, ils deviennent plus connus, pas plus gros).

Le week end commence décidemment bien. Tropic, à la prochaine.

Photos&Review// Pablo Fleury

Gallerie photo complète sur flickr.com/photos/pablofleury