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On était à Paris-Nice

Publié le 05 mars 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Cette année le parcours de Paris-Nice offrait deux jours aux franciliens. Un prologue à 20 minutes de Paris, la possibilité de boire des bières en criant sur les coureurs, il n’en fallait pas plus pour nous motiver. 

La première chose qui marque c’est l’ambiance, commerces fermés, rues tristes, la banlieue comme on l’aime. Plus globalement, les organisateurs du Paris-Nice ont mis le paquet cette année au niveau des arrivées : Houilles, Nemours, Cérilly, une manière de concurrencer la tournée des salles vides d’Arnaud Tsamère? Beaucoup ont souligné que la course au soleil perdait du terrain sur l’échiquier sportif face à son concurrent transalpin Tirreno Adriatico, ils ont raison et ce n’est pas le spectacle accompagnant l’épreuve qui va remédier à cela. Difficile d’imaginer que le sponsor que l’on voit le plus sur les lieux d’arrivée est Burstner un fabricant de camping car. A quand Daniel Guichard en lieu et place de Daniel Mangeas ? On avoue être un peu aigri car nous n’avons pas réussi à avoir d’accès VIP à l’espace invité du conseil général des Hauts de Seine. Pauvres que nous sommes.

Le grand avantage du prologue est qu’il permet de voir tous les coureurs, c’est quand même plus cool que d’attendre 3h des types qui vont passer devant toi à 60 à l’heure. Le spectacle sportif est assez sympa. Alors chacun peut voir ses idoles, ici un fan de Romain Feillu déguisé en cowboy avec un immense drapeau français floqué au nom de son protégé (oui ce type existe et mérite d’être connu), là un fan japonais de cyclisme portant fidèlement son maillot Europcar dédicacé par…Christophe Moreau. Tout le monde s’y retrouve. Le constat qui s’impose c’est que malgré tout les gens viennent plutôt ici par distraction que par passion. Honte à celui qui guette devant le bus de la FDJ et qui ne reconnait pas Pierrick Fédrigo. Ceux qui s’y connaissent le mieux ont plus de 65 ans, dès fois tu te dis que tu es né 50 ans trop tard. Le vélo reste malgré tout un spectacle familial, et si le plus important n’était pas là.

Ce que l’on aime par-dessus tout c’est trainer autour des bus des équipes afin d’assister à des « moments de vie ». Victoire de Damien Gaudin oblige, le bus Europcar est resté longtemps à attendre que le nouveau leader réponde aux sollicitations médiatiques. L’occasion pour nous d’apercevoir un Jean René Bernaudeau au sommet de sa forme, bronzé, coiffé à l’italienne, le Julio Iglesias vendéen flambe en attendant son champion. On repassera pour l’exemple donné aux coureurs, le mec a enchainé clope sur clope…à quand Malboro sur le maillot ? On a été marqué par le respect du public envers lui, pas une sollicitation agressive, pas un dérangement, le public cycliste est éduqué. Il faut aussi dire que le manager ne se gênait pas pour éconduire les rares venant le féliciter pour la performance de son coureur. Le mec est moins mielleux que quand il s’agit de parler à la télé de la « bande de copains » que forme son groupe de coureurs. On est dans le mépris, dans le foutage de gueule, il y a de quoi désenchanter les fans qui continuent à supporter ce sport corps et âme. On ne pense que ce soit si difficile que ça d’être exemplaire dans la victoire…


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