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Hatriot, Heroes Of Origin, interview à coeur ouvert

Publié le 06 mars 2013 par Laurent Gilot @metalincmag
Hatriot, Heroes Of Origin, interview à coeur ouvert Il semble que le projet Dublin Death Patrol, avec son pote Chuck Billy (Testament), ait donné des ailes à Steve Souza pour revenir aux affaires au sein de son style de prédilection : le thrash metal. Accompagné de ses deux fils, Cody (basse) et Nicholas (batterie), des guitaristes incisifs Miguel Esperanza et Kosta Varvatakis, il a formé Hatriot en 2010 et livre, aujourd'hui, un premier album qui replace sérieusement son nom sur la carte du thrash des années 2000. Explications en compagnie de l'intéressé et petit coup de rétroviseur dans les années 80 qui ne sont plus si lointaines que ça. En 2009, comment a été reçu l’album que tu as enregistré avec Tenet, « Sovereign » ? Tu hurlais comme jamais sur ce disque… C’était un disque assez drôle à enregistrer. C’est le premier album de ma carrière pour lequel je n’ai rien composé et écrit ! J’ai juste eu à chanter ce que l’on m’a donné. C’est Jed Simon qui a mis en place ce projet dont j’étais simplement l’invité. En fait, la maison de disques cherchait un chanteur connu et comme j’avais du temps, j’ai accepté. C’était une super expérience et le disque a été assez bien reçu par la communauté métallique. Mais, « Sovereign » n’a eu une grosse promotion, et pas mal de fans ne savaient pas qu’il était sorti… Mais, je confirme que j’ai crié comme un cinglé sur cet enregistrement ! (rires) Peux-tu nous en dire plus sur les débuts de Hatriot ? Est-ce que le retour du thrash metal y est pour quelque chose ? En fait, le revival thrash du moment n’a eu aucune influence sur ce projet. J’étais contre le fait de former un nouveau groupe à mon âge (ndlr : 48 ans) parce que cela semblait perdu d’avance. Il y a tellement de groupes et l’industrie ne les soutient plus comme à ma glorieuse époque. Ce qui s’est passé, c’est que je suis allé à un concert donné par mes deux fils. L’un des groupes à l’affiche, Kranial Damage, avait un super guitariste du nom de Kosta Varvatakis. J’ai été très impressionné par leur prestation et je suis allé parler à Kosta. Nous avons discuté de metal pendant des heures et ça l’a vraiment fait. Nous avons échangé nos numéros de téléphone et nous avons commencé à écrire ensemble. C’est ce qui a conduit à la naissance d’Hatriot. Nous avons enregistré quelques démos que j’ai fait écouter à mes proches. Ils ont tous eu la même réaction : ils m’ont poussé à former un groupe avec ce mec. Je l’ai donc fait et le reste est de l’histoire ! Quel a été ton souvenir le plus marquant lors de l’enregistrement de votre premier album, « Heroes Of Origin » ? Aujourd’hui, est-ce que tu trouves qu’il y a une vraie différence dans la façon de composer ? Ce que j’ai à l’esprit, c’est probablement la facilité et la difficulté de cet enregistrement. Avant d’aller en studio, nous étions une véritable machine à répéter. Puis, notre producteur, Juan Urteaga, nous a vraiment mis dans de bonnes conditions, au point où nous avions l’impression d’être entre amis à la maison. C’était vraiment sympa. Au sujet du processus d’écriture, c’était également très simple. Kosta, mon guitariste, a tout écrit et arrangé puis, il a tout appris au groupe. Ensuite, les gars ont insufflé leur propre énergie dans les titres et ils tout enregistré sur une démo. C’est à partir de là que j’ai pris cet enregistrement chez moi et écrit toutes les paroles. C’est un processus relativement classique. Peux-tu nous raconter la petite histoire qui se cache derrière la conception de cette pochette ? C’est Mark DeVito qui a fait la réalisation graphique. En fait, tu devrais lui poser la question car je lui ai juste indiqué que l’on voulait une photo du groupe et que, en partant de cette idée, il devait nous proposer quelque chose de dérangeant et brutal. C’est lui qui a ajouté tout cet environnement de guerre et de carnage. Selon moi, cette pochette est totalement incroyable. Elle attire vraiment ton attention. N’importe qui peut être attiré par cette pochette dans un magasin de disques parce qu’elle sort vraiment de l’ordinaire. C’était l’idée de base et Mark a fait un très bon travail. Aujourd’hui, le thrash metal inclut pas mal d’influences venus des extrêmes (death, grind, etc…). Je trouve que cela réduit un peu le champ des possibles par rapport aux influences que l’on retrouvait dans le genre à la fin des 80’s (funk, rock…). Quelle est ton opinion sur la question ? En fait, les groupes qui se distinguent aujourd’hui sont plus jeunes et ils ont une palette d’influences très large. Hatriot n’échappe pas à cette règle. Les gars aiment le death et le black metal et ils intègrent ces influences aux bases thrash du groupe.  En repensant aux années 80, je crois que nous n’avions aucune idée de ce que nous étions en train de faire. Nous voulions juste jouer le plus vite possible. Nous aimions Diamond Head et Venom, mais nous adorions également Motörhead et un certain nombre de groupes punk. Ce mélange des influences a engendré le thrash metal et il n’y avait pas de formule à l’époque. C’était très varié et pur à la fois. Aujourd’hui, il y a plein de groupe de metal extrême qui influencent les kids. Il n’y en n’avait pas autant dans les années 80… Est-ce que tu as eu l’occasion de jeter un œil au livre d’Harald Oimeon et Brian Lew, « Murder In The Front Row » ? Est-ce que tu as des souvenirs particuliers lorsque tu revoies les photos de Legacy, ton premier groupe, en concert au Ruthie’s Inn ? J’ai vu le livre et leur travail est vraiment incroyable. Ces photos me replongent dans une époque où nous étions en train d’écrire l’histoire du genre par nous-mêmes. Le metal était un courant musical nouveau et frais et nous ne savions pas du tout que nous étions en train de changer la culture mondiale avec notre son. Nous n’en n’étions pas conscients du tout. Nous voulions juste jouer vite et faire la fête avec nos potes. Le club Ruthie’s Inn a eu une grand importance dans l’histoire du metal. Tous les grands groupes de la Bay Area ont démarré ici. Quelle va être la prochaine étape pour Hatriot en 2013 ? Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour l’année à venir ? Comme notre disque est maintenant disponible, notre but est de nous bouger le cul pour venir présenter notre musique à tous les fans. Nous souhaitons passer cette année sur la route puis, revenir à la maison pour travailler sur le prochain album d’Hatriot. Le groupe va tout déchirer dans le monde du metal. Retiens-bien ce que je te dis !

Propos recueillis par Laurent Gilot Photos : DR Hatriot, Heroes Of Origin (Massacre Records)

Sortie le 25 janvier 2013
hatriotmetal.com

Lire également l'interview de Steve Souza

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