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Certaines filles s’inquietent que leurs cheveux naturels soient un frein dans le domaine professionnel

Publié le 06 mars 2013 par Zafro @zafroland

Un article signé Julee Wilson, publié le 3 mars dans le HuffingtonPost posait le problème des filles noires aux cheveux naturels crépus qui pouvaient rencontrer des soucis d’ordre professionnel avec leur coiffure.

CERTAINES FILLES S'INQUIETENT QUE LEURS CHEVEUX NATURELS SOIENT UN FREIN DANS LE DOMAINE PROFESSIONNEL

La question abordée dans l’article est celle que l’on a souvent soulevé dans le milieu nappy, à savoir est-ce que porter un afro est compatible avec la vie professionnelle.

A plusieurs reprises on a entendu ça et là les cas de demoiselles qui ont reçu des remarques à cause de leurs cheveux crépus en l’air ou de leur touffe, trop voyante pour le bureau. D’où la hantise de se voir refuser un job, ou de rater un entretien car les regards seront plus tournés vers ces petits ressorts que l’on a sur la tête plutôt que vers nos compétences et ce qui sort de notre bouche.

Je me souviens clairement de cours auxquels j’ai eu à assister dans une école de commerce où j’effectuais une formation. L’un de ces cours tendait à nous préparer aux entretiens d’embaûche et on y abordait tout ce qui concernait le paraverbal, la perception de l’autre selon si on est habillé ou coiffé de telle ou telle manière ; et venait donc le sujet précis des cheveux.

Les professeurs nous enseignaient que les cheveux lisses voire tirés étaient mieux vus professionnellement qu’une tignasse bouclée. Or, il n’était pas question de cheveux crépus. Alors doit-on penser que c’est encore pire ? Quelle différence essentielle réside entre une fille aux cheveux raides qui laisse ses cheveux à l’air libre et une fille aux cheveux crépus qui fait de même ?

CERTAINES FILLES S'INQUIETENT QUE LEURS CHEVEUX NATURELS SOIENT UN FREIN DANS LE DOMAINE PROFESSIONNEL - cheveux frisés contre lisses

Si les deux ont la même démarche, l’une pourra être punie pour ce qu’elle est profondément, tandis que l’autre se verra proposer un emploi. Là est toute l’injustice de la chose. Et cela nous l’était clairement démontré à l’école. Aussi, lorsque j’entamais mes premières recherches d’emploi, c’est avec naturel que je tirais mes cheveux, que je faisais tout pour faire preuve de discrétion, malgré mes rastas, ou alors encore pire je défrisais mes bouclettes.

L’article du HuffingtonPost qui m’a inspiré ces quelques lignes abordait enfin le cas de cette compagnie de mode qui avait déclaré à des femmes employées dans une société d’avocat que l’afro était une coiffure interdite dans leur domaine, une coiffure rédhibitoire. A quel point cela est-il stupide ?

Qu’on se le dise, nos cheveux parlent pour nous. A notre niveau nous souhaiterions n’y voir que du bon, notre retour aux sources, aux vraies valeurs. Mais les autres, eux, nous jugent souvent négativement, nous classent dans la section des rastas, eux aussi contraints à porter une étiquette qui n’est pas forcément la leur. Espérons que les visions changeront, car de plus en plus de femmes prônent le retour au naturel, et Zafro en fait partie.


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