Ces derniers jours, l'actualité politico-sportive a été largement consacrée aux déboires du passage de la flamme olympique un peu partout dans le monde. Nombreux sont les chefs d'Etat à s'interroger sur un boycotte de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Pékin. Cette crise met en lumière le caractère hyper-conservateur des instances dirigeantes du CIO, qui sont, rappelons-le, un conglomérat de vieux politiciens corrompus ou de personnalités au passé douteux.
Le site d'information Rue 89 nous apprend que le Comité International Paralympique (émanation du CIO) vient de refuser la participation des sportifs handicapés mentaux. Cette demande avait pourtant été formulée par la Fédération française du sport adapté (fédération délégataire du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports auprès de ce public). La fédération souhaitait à juste titre une nouvelle classification basée sur les tests de quotient intellectuel réalisés avant 18 ans par un psychologue.
Cette nouvelle affaire révèle en fait un nouveau conflit d'intérêt entre handicapés physiques et mentaux. Les jeux paralympiques connaissent, et c'est tant mieux, un succès et une médiatisation grandissante. Le nombre de participants est en constante évolution d'une édition à l'autre. L'intégration de sportifs handicapés mentaux aux jeux impliquerait une diminution de la part des handicapés physiques, donc une baisse potentielle des primes versées à ceux-ci.
Les Jeux Olympiques et paralympiques sont avant tout des compétitions sportives. On veut les meilleurs. La société n'est probablement pas prête à admettre que les handicapés mentaux peuvent être aussi compétitifs.