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Jeu vidéo : Et si le vrai renouveau venait des studios indépendants?

Par Repostit @S2PMag

Qu’elle semble lointaine l’époque magique des C64 et Amiga, où 3 indépendants passionnés pouvaient créer un jeu en quelques semaines. Et pourtant, ces temps héroïques qui ont vu naître des icônes du monde vidéoludique pourraient bien vivre une véritable renaissance. La faute à un marché éclectique et éclaté, qui voit de plus en plus de pointures se désengager des gros éditeurs, pour se tourner vers les projets Kickstarter…

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Smartphones, consoles Android : back to the roots!

Alors que Sony entretient le buzz, avec une annonce se cantonnant à présenter la « philosophie » de la PS4, en ne montrant rien de ce que serait la console, mis à part sa manette, et que Microsoft ne devrait plus trop tarder à se fendre d’une annonce relative à la descendante de la Xbox360, d’autres acteurs ont compris qu’un énorme marché restait à prendre. De casual, les jeux sur mobiles tendent à monter en puissance, tant grâce à l’ambition de créatifs que de par les prouesses matérielles sans cesse renouvelées dans le monde des composants électroniques mobiles.

Ne nous y trompons pas. Si, à l’époque qui a vu émerger la génération « Molyneux », il y a une trentaine d’années, parier sur le jeu vidéo était aussi marginal que quelque part visionnaire, celle que nous vivons est celle de l’industrialisation totale de ce monde. Il n’y a encore pas si longtemps, les pontes d’Hollywood se moquaient de cette industrie grandissante. Puis ouvrirent leurs studios. La raison est simple : les bénéfices engrangés étaient devenus faramineux. A tel point que bien des décisions prises par les grands éditeurs sont de plus en plus incompréhensibles pour les fans de jeux vidéo et qu’elles ne tendent, finalement, qu’à satisfaire un parterre d’actionnaires intéressés par un seul score : celui de leur compte en banque.

Avec l’émergence des smartphones et autres iPod touch, un horizon différent a commencé à se dessiner. Celui d’un retour aux sources, vers des jeux plus simples et nécessitant moins d’investissements, comme à cette époque dorée d’il y a plusieurs décennies, regorgeant de perles vidéoludiques, fraîches et innovantes.

L’entre 2 générations, timing parfait pour le revival?

Avec des habitudes déjà prises par un nombre grandissant à une vitesse exponentielle de ceux qu’on nomme casual gamers, des développeurs qui prennent la décision de lancer leurs propres projets sur la base de crowfunding à la Kickstarter, et une nouvelle génération « traditionnelle » de nouvelles consoles qui n’arrivera au mieux qu’en fin d’année 2013, la période est parfaite pour des produits du genre de la OUYA. Les amateurs de jeux du genre de ceux que l’on trouve sur le Xbox Live Arcade et autre PSN sont en plus un vivier potentiel qui n’attend qu’une seule chose : une alternative bon marché pour s’adonner à ce genre de titres. En y ajoutant que sans la contrainte de grands éditeurs, les développeurs libres de mener leur barque, qui plus est appuyés par les concepteurs de la OUYA pour le développement ainsi que la mise en avant de leurs futurs titres, il conviendra de garder un oeil attentif sur la sortie de la petite console, vendue 100$ à partir de juin (fin mars pour ceux qui ont financé le projet).

Dans le pire des cas, si l’aventure, prometteuse, permettant aux joueurs plus « roots », de découvrir des titres originaux gratuitement, puisque tous seront disponibles en démo avant dépenser quelques francs pour l’intégralité du jeu devait ne pas parvenir à se faire une place au soleil, on y sera au moins gagnant sur un point : l’arrivée de nouveaux titres. Et avec elle, celle de nouveaux gameplays, de nouvelles façons de réinterpréter ces bases. Le site officiel de la OUYA vient d’ouvrir les soumissions de jeux, tandis que les 3 titres les plus joués durant les 6 premières semaines de commercialisation de la console se verront gratifiés d’un documentaire mettant en avant les développeurs indépendants les ayant réalisés…

A la façon de ce lointain âge d’or. Celui où on voyait arriver un shoot’em up par semaine, tandis que les jeux de plates-formes en 2D parvenaient à nous surprendre à une fréquence à peine moins élevée. D’ailleurs, même David Cage, toujours attelé à son titre, Beyond : Two Souls y croit, puisqu’il affirmait il y a peu à Gamespot : « La réponse aux problèmes de l’industrie pourrait bien venir des jeux indépendants. Je le sais. Le développement de jeux indépendants est passionnant, intéressant et risqué. Les développeurs de jeux indépendants sont des pionniers et nous avons désespérément besoin de pionniers. Quand on regarde le cinéma, on peut voir la même chose : ce sont vraiment les cinéastes underground qui ont provoqué la révolution et qui se sont libérés de ce que faisaient les grands studios. Peut-être que c’est ce dont a besoin l’industrie du jeu vidéo. »

Sans doute une manière d’assurer la relève. Sony, qui aurait planifié la fabrication de 16 millions de PS4 pour un lancement mondial d’ici la fin de l’année, selon DigiTimes, n’a cependant pas de quoi trembler. Ce sera plutôt une aubaine que de pouvoir récupérer ces talents, qui se seront fait « tout seuls »…

Pour ceux qui voudraient parcourir de visu les très nombreux titres attendus sur la OUYA, c’est par ici.

Bon jeu et bon dimanche!

Eric Rivera


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