Lemâitre: relativity 3, la consecration

Dévoilé part un teaser des plus alléchants, le dernier volet de la trilogie à l’origami des maitres norvégiens est sorti en ce début mars… Relativity IIIème du nom boucle la série d’EP commencée il y a à peine plus d’un an par les deux amis d’Oslo: Ulrik et Ketil, icônes d’une scène électro-pop norvégienne en pleine effervescence. Ne me demandez pas si les influences sont plutôt french touch ou électro funk, cessons de ranger les artistes dans des classes. C’est du Lemâitre tout simplement, de l’Origami musical, un vent de fraicheur venu du grand nord, un style travaillé depuis près de 2 ans, dont ce dernier opus en est l’aboutissement. Assurément l’un des meilleurs, il sonne comme un résumé des précédents épisodes, mais aussi et surtout comme le « manifeste » stylistique du duo: un EP dont la construction et la continuité des sons sont les reflets de l’évolution et de la maturité grandissante des producteurs.

Continuum: mot latin désignant un « ensemble d’éléments homogènes tels que l’on puisse passer de l’un à l’autre de façon continue ». Tout est dit ! Cet EP s’inscrit parfaitement dans la lignée des précédents et ce morceau en guise d’intro se veut être une transition avec Relativity 2. Les norvégiens l’entament de la plus belle des manières en nous livrant une track emblématique, beats percutants et saturés, lourds synthés et douces mélodies joyeuses à l’appui, elle nous rappelle « Keep Close » issue du deuxième volet.

Le passage de témoin entre Continuum et Iron Pyrite est étrangement assuré par une sirène, une transition voulue et bien trouvée qui sonne l’arrivée de rythmes et sonorités plus rock, un riff de guitare inévitablement accrocheur qui n’est pas sans nous rappeler « Time to Realize »

Puis l’on continue à monter en grade avec Fiction, énorme coup de cœur pour ce morceau ! C’est propre, épuré, équilibré, surement la track la plus aboutie, un cocktail funky dilué avec un riff de guitare toujours aussi envoûtant.  Le piano/synthé commence doucement à pointer le bout de son nez et à s’imposer dans les rythmiques…

Et en plus le clip est tout simplement génial !

S’en suit Cut to Black, véritable poème norvégien où le piano trouve entièrement sa place en nous offrant une berceuse qui réchauffe les cœurs, une mélodie chaleureuse qui nous vient tout droit des fjords du grand nord !


Littéralement plus pop que les précédents, cet EP est la concrétisation d’un travail de longue haleine mené par les norvégiens, il devrait plaire à tout le monde car si la voix occupe une place importante, les amateurs d’électro seront tout de même comblés par Continuum. En somme, tout au long de la trilogie le duo a forgé son style, oscillant entre électro-rock et pop ils ont su trouver le juste milieu, l’équilibre musical et géométrique parfait pour la conception de cet origami final !

Pour ce qui est des remix, on attend notamment celui du trio lyonnais WAEK qui devrait pas tarder, mais remixer Lemâitre est une tache difficile…