Entre EXTRA OMNES et HABEMUS PAPAM

Dans le décorum habituel et impressionnant, à la limite “cinématographique”, le conclave pour l’élection du nouveau pape s’est ouvert.

La formulation utilisée pour cette cérémonie est en elle-même un oxymore. En effet, le conclave s’ouvre après que le le maître des cérémonies liturgiques pontificales ait prononcé la formule rituelle “EXTRA OMNES” – très clairement : tous dehors – et   refermé les portes monumentales de la chapelle Sixtine.

Durant plusieurs jours, les catholiques du monde entier auront les yeux fixés sur la fameuse cheminée d’où sortira d’abord et en principe quatre fois par jour une fumée noire signe que le scrutin n’a pas encore dégagé le nom d’un nouveau pape.

Durant ce scrutin, dont personne ne saura   jamais rien, c’est tout l’avenir de la papauté et peut-être du catholicisme qui se jouera.

Même pour les non-catholiques, l’issue de cette élection est intéressante.

Quand la fumée blanche s’élèvera enfin de la cheminée  sous la sonnerie des cloches et que le cardinal protodiacre aura prononcé la formule “ HABEMUS PAPAM” – nous avons un pape -,  le nouveau souverain pontife apparaitra au balcon de la basilique Saint-Pierre.

Quelque soit la personne et qu’en soit sa personnalité, le nouveau pape se trouvera immédiatement confronté à une série de défis, que BENOIT XVI avait renoncé à relever, vu son âge et son état de santé.

Des défis relatifs à l’état du monde en ce début de troisième millénaire attendent le nouveau pape, surtout en ce qui concerne les relations avec les autres religions et notamment l’islam, ou plutôt les relations avec les pouvoirs politiques de certains pays musulmans.

Des défis concernant le fonctionnement  interne de l’église catholique, aussi bien en ce qui concerne  ses dirigeants à tous les niveaux qu’en ce touche les catholiques de base.

L’élection du nouveau pape demeure, à mon sens,  un événement qui mérite l’attention, même des non-catholiques. Il faut la considérer avec l’importance qu’elle mérite, car dans le monde globalisé que nous vivons, un événement qui concerne un milliard de nos contemporains  ne peut nous laisser indifférents.