The Walking Dead Saison 1 (Frank Darabont, 2010)

Rick Grimes est shérif adjoint dans une petite ville des Etats-Unis. Un jour, lors d’une opération, il se retrouve en plein milieu d’une fusillade. Gravement blessé, il est transporté à l’hôpital et tombe alors dans un profond coma. Lorsqu’il se réveille enfin, le monde qu’il connaissait n’existe plus. Il semblerait que la planète entière ait été victime d’une épidémie, qui transforme les personnes en zombies, appelés « rodeurs » (ou « walkers » en anglais). Rick va donc tout faire pour essayer de retrouver sa femme et son fils et les protéger du risque d’extinction qui menace l’humanité tout entière.
AMC Channel nous propose ici leur troisième série originale. Après les succès de Mad Men (2007) et Breaking Bad (sorti plus tôt en 2010), il s’attache les services du réalisateur Frank Darabont, à qui on doit notamment Les Evadés ou encore La Ligne Verte (rien que ça !), pour nous proposer une plongée dans un monde post-apocalyptique rempli de vilains zombies. Alors, véritable pépite ou simple série pour adolescent boutonneux en mal d’hémoglobine ? Voyons tout ça.
Un peu à la manière d’un True Blood avec les vampires, The Walking Dead reprend un classique de l’horreur, les zombies, pour le transformer en série grand format. Il nous offre une grande épopée à travers l’Amérique, sans la musique country, ni les fast-foods mais avec un peu plus de cadavres dans les rues. A grands coups de plans fixes sur des villes dévastées, de dialogues léchés et de maquillage bluffant (La « Bicycle Girl » du début notamment), The Walking Dead saison 1 nous en a mis plein la vue. On est bien loin du cliché de film zombie, avec le bodybuilder qui tue tous les zombies à une main et la cruche qui ne sert pas franchement à grand-chose à part peut-être essayer de nous faire oublier les trous dans le scénario… Non, ici, on compte les balles qui nous reste, on se bat pour avoir de la nourriture, bref on tente tant bien que mal de survivre. La force de The Walking Dead saison 1, c’est aussi la qualité de ces personnages. Tous animés par d’anciens démons, avec leurs questions et leurs paradoxes … « Dans ce monde, on a tous du sang sur les mains ». Et en effet, on se surprend très vite à s’attacher à eux, à avoir peur avec eux, parfois même à les détester : Mais Pourquoi tu fais ça ? "Mais part pas tout seul !! Mais tue-le bon sang de bois". Et à la rédaction quand on commence à parler à notre écran, c’est pathétique certes, mais c’est souvent bon signe.
The Walking Dead saison 1, nous offre donc des images fortes, sur un monde dévasté avec des personnages tourmentés dans leur quête d’un bonheur qui leur a été enlevé. Ce qui est d’autant plus appréciable, que le format de la série (6x45min) permet de parler, en même temps, de tous les sujets que l’on pourrait trouver dans un monde post-apocalyptique. Le suicide pour se libérer, la frontière entre l’humain et l’animal, l’acceptation de la mort d’un proche… Autant de thèmes très forts que la série traite avec plus ou moins de succès. Et c’est peut-être là, que l’on pourrait émettre une critique (s’il en fallait une) sur celle-ci. En effet, Frank Darabont se « débarrasse » parfois trop vite de toutes ces questions, une musique triste, quelques larmes et hop, on part sur autre chose. Dommage… A des moments où la série pourrait s’élever, on décide de la faire redescendre et de faire de l’entertainment… Mais ne vous méprenez pas, du très, très bon entertainment.
Très beau dans sa réalisation, parfois époustouflante, The Walking Dead saison 1 est une véritable réussite. AMC Channel signe donc ici et encore une fois, une série de qualité. 6 épisodes de 45 minutes (A part le premier qui dure environ 1 heure) durant lesquels, on a plaisir à suivre les aventures de nos personnages. Les fans du genre se retrouveront dans cette saison, les novices aussi. Car oui, pas besoin d’être un mordu de film de zombie pour apprécier cette série. Un petit mot sur la bande-son qui, elle aussi, est géniale. I’m a Man de Black Strobe en tête (on vous laisse découvrir la scène). "Hey you ! dumbass. Yeah, you in the tank. Cozy in there?"  Ramené de l'autre coté par Vincent C.

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