Plusieurs chercheurs ont mis au point des dispositifs d'écrans qui renouvellent notre façon de les utiliser ou même de les concevoir. Dans les deux cas, l'eau joue un rôle central dans la composition de ces affichages numériques.
Les écrans du futur pourraient être composés entièrement d'eau. Tandis que les technologies se concentrent sur la réalité virtuelle et la miniaturisation des dispositifs visuels, de récentes expérimentations de chercheurs japonais dans ce domaine ont permis de mettre au point de nouvelles manières d'interagir avec un ordinateur. Pour un premier groupe de scientifiques de l'Université d'Electro-Communications de Tokyo, un plan d'eau est utilisé comme écran tactile et, pour un deuxième groupe composite, une membrane analogue à celle d'une bulle de savon est utilisée comme un écran sur lequel sont projetées des images. Ces nouveautés, qui seront présentées au Laval Virtual du 20 au 24 mars, interviennent après l'exploration de la technologie Displair qui permettait, elle, de visualiser et d'interagir avec un écran dans les airs qui se maintenait aussi grâce à la présence de particules aqueuses.
Un affichage colloïdal
Le prototype d'écran semblable à la membrane d'une bulle de savon, mis au point par trois chercheurs des universités de Tokyo, Pittsburgh et Tsukuba, explore les propriétés de réflexion de la lumière. Non seulement une image peut s'y refléter sur ces petites surfaces, mais l'utilisation d'ultrasons permet aussi de modifier la transparence et le reflet d'une image. En conséquence et, avec la superposition de plusieurs de ces membranes, l'utilisation de plusieurs vagues d'ultrasons et l'alternance des images et de la transparence sur les différentes bulles, il devient possible d'obtenir un rendu d'image en trois dimensions. Cependant, puisque les bulles de savon ne sont pas aisément maniables et peuvent rapidement éclater, les chercheurs ont mis au point un liquide résistant, dit colloïde, constitué entre autres d'eau, de lait, de sucre mais aussi de glycérine.