Hugo Chavez incarnait une forme de populisme de gauche. C'est avec des sanglots dans la voix que Jean Luc Mélanchon a évoqué la mémoire de ce grand ami des dictateurs les plus connus de la planète, de Mouammar Khadafi à Bachar El-Assad en passant par Mahmoud Ahmadinejad et les frères Castro...
Pendant ses 14 années à la tête de l'état vénézuélien, les plus pauvres ont bénéficié de la redistribution de la rente pétrolière, d'un effort sans précédent de l'état en matière de logement, d'éducation (lire l'article : Journal des bonnes nouvelles 36 : l'éradication de l'illettrisme au Vénézuéla) et de santé.
Ce sont les résultats de ces trois domaines prioritaires que nous évaluerons dans quatre ans à la fin du mandat de notre président socialiste.
Faut-il pour autant passer sous silence la corruption généralisée dans le pays qui le classe au 162 ème rang sur 180 pays selon Transparency International, la criminalité omniprésente, une inflation toujours au-dessus de 20%, l'extension par le gouvernement du contrôle des moyens audiovisuels et de la presse écrite ... ?
Que dire de la gestion calamiteuse et ô combien courtermiste de la rente pétrolière, et de la situation économique de ce pays qui dispose d'une telle manne dans ses sous-sols ?
Je propose que ceux qui à l'instar de Julien Dray, voient dans ceux qui émettent un regard critique sur l'oeuvre politique d'Hugo Chavez "l'expression de la haine de classe de ceux qui ne savent pas ce que Chavez a fait pour son peuple", soient embaumés à ses côtés au Panthéon des boligarques.
Plume Solidaire