Magazine Culture

Vient de paraître > John Michael Greer : La fin de l’abondance

Par Manouane @manouane

Vient de paraître > John Michael Greer : La fin de l’abondance John Michael Greer : La fin de l’abondance" /> 

C’est La fin de l’abondance. Quoiqu’en disent les adeptes du développement durable, l’expiration de l’ère industrielle, la limite de la croissance et la finitude de l’énergie sont bel et bien une réalité proche. En n’intégrant pas cette variable pourtant non négligeable, les modèles économiques dominants, d’Adam Smith à nos jours, ne peuvent décrire ce que sera l’après-pétrole. Pour John Michael Greer :

Si les économistes avaient accepté d’étoffer leurs perceptions de l’histoire de l’économie, ils auraient peutêtre constaté que le supposé rôle central de l’argent dans toute économie digne de ce nom n’est en fait qu’une caractéristique de la période économique définie par l’abondance sans précédent du pétrole bon marché. Les présupposés actuels sur le rôle de l’argent devront probablement être soumis à des révisions inattendues puisque l’on extrait à un rythme plusieurs fois supérieur à celui des découvertes les carburants fossiles qui ont engendré cette période.

Aucune énergie alternative n’est aussi concentrée que les énergies fossiles et il n’existe aucun substitut comparable au pétrole. La fin de l’abondance nous rappelle que la croissance sera inexorablement freinée pour enclencher la décroissance, la contraction de l’économie « qui ne sera ni récession ni même une dépression, mais un changement fondamental dans la dynamique économique ». Au fond, écrit Greer, l’ère industrielle tout entière, fondée sur des sources d’énergies concentrées et accessibles, aura peut-être représenté la plus grande bulle spéculative de l’histoire, l’argent étant tout aussi drapé de mythologie que l’étaient les systèmes des antiques civilisations agraires.

Croisant les références historiques et scientifiques tout en restant loin des arides et obscurs traités d’économie ou de philosophie, Greer explique comment nous en sommes arrivés à l’aube de la fin de l’ordre industriel. Loin de laisser le lecteur sur une vision d’apocalypse, sa vision imagée et saisissante met plutôt de l’avant des propositions politiques modestes et réalistes, pour faciliter la transition.

John Michael Greer plaide en faveur des technologies intermédiaires chères à E.F. Schumacher (Small is beautiful), de changements politiques propres à adoucir la transition… et d’une bonne dose de stoïcisme. L’objectif de l’ouvrage est simple :

[…] Faire connaître l’échec de la sciences économiques moderne ainsi que les solutions potentielles aux crises qu’elle a engendrées à ceux qui ont le dernier mot en matière de politiques publiques : le public lui-même. […] Si les idées proposées ici incitent d’autres personnes à repenser les fondements de la pensée économique contemporaine et à mettre de côté quelques-unes des idées erronées qui ont  systématiquement empêché une saine riposte aux causes inavouées de nos tribulations actuelles, ce livre aura été utile.

L’auteur

John Michael Greer est l’auteur de The Long Descent : A User’s Guide to the End of the Industrial Age (2008) et Ecotechnic Future (2009). Il s’est imposé comme une figure incontournable dans le débat sur le  pic pétrolier et ses conséquences pour notre civilisation. La fin de l’abondance est son premier livre politique traduit en français.

Source : communiqué de presse. 


John Michael Greer
LA FIN DE L’ABONDANCE
L’ÉCONOMIE DANS UN MONDE POST-PÉTROLE
Écosociété, Montréal, 2013, 236 pages


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Manouane 1838 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines