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L'histoire de la pâte à tartiner Nutella

Par Opapilles
L'histoire de la pâte à tartiner Nutella a commencé à Alba, dans le Piémont, dans le nord de l'Italie, après la Seconde Guerre mondiale, dans le laboratoire d'un pâtissier, Pietro Ferrero. Son idée : remplacer le cacao, qui coûte cher, par les noisettes. Il finit par obtenir un pain, le Giandujot. En 1951 naît Supercrema, bientôt produit en Allemagne puis en France sous le nom de Tartinoise. En 1964, lancement de la marque Nutella. Michele, fils de Pietro, est toujours président du groupe. Son fils Giovanni est directeur général. Ferrero sort ses nouveautés avec parcimonie, mais chacun de ses produits est un succès planétaire : Mon Chéri, Tic-Tac, Ferrero Rocher, Kinder... Chaque fois, des recettes simples mais dont la fabrication requiert une technologie qui les rend inimitables. Une fois mis au point, ils font l'objet d'une multitude d'études de marché et de tests. Et leur sortie s'accompagne d'un important budget marketing et publicitaire. Cette méthode a fait de Michele Ferrero l'homme le plus riche d'Italie.

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Les recommandations de Ferrero pour le petit déjeuner sont de deux tartines, soit 30 grammes de Nutella. Mais comment demander à un enfant de ne mettre que 15 grammes sur sa tartine à moins que Ferrero donne une réelle possibilité au consommateur de respecter la dose qu'il recommande, avec un bouchon doseur par exemple. Le Nutella est devenu un produit symbolique, pour comprendre l'obésité infantile. En effet le Nutella est indétrônable : 530 kilocalories pour 100 grammes. Selon Olivier Andrault, responsable de l'alimentation, de l'agriculture et de la nutrition à l'UFC Que choisir, il faut un étiquetage nutritionnel plus clair. Au contraire, Joane Husson, directrice des affaires publiques de Ferrero France, affirme que les étiquettes regorgent de tant d'informations qu'elles en deviennent incompréhensibles, ça ne servirait qu'à transmettre davantage de messages anxiogènes aux foyers les plus en difficulté, les premières victimes de l'obésité. Ferrero France investit dans des programmes de recherche menés à l'Inra, qui cherche à détecter les facteurs favorisant le développement de l'obésité, ou dans des programmes éducatifs comme Epode (Ensemble prévenons l'obésité des enfants) ou ceux de l'Association nationale de développement des épiceries solidaires. L'entreprise dépense 500 000 euros par an pour ces opérations. Une contribution modeste, comparée au budget promotion de l'entreprise.
source : lepoint.fr

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