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Ad impossibilia nemo tenetur*

Publié le 15 mars 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Que se passe-t-il exactement pendant le conclave ? Il existe un indice qui peut nous aisément nous éclairer : la cheminée. Pour les numismates, le conclave c’est une soirée déguisée avec pour thème les Borgia. Les 115 invités tapent un barbec au St Pierre pendant que les mecs refoulés n’auront le droit qu’à la fumée noire des saucisses – merguez. Après s’être blindés le bide et avoir chanté « j’ai bien mangé, j’ai bien bu, j’ai la peau du ventre … » ils prennent un p’tit digespliff pour faire glisser la dernière brochette (d’où l’épaisse fumée blanche de fin de repas). Après cela, ils attribuent le prix du costume de la soirée et cette année, c’est un argentin qui a gagné. Le conclave, c’est un peu l’eurovision du Vatican la débandade musicale en moins – merci.

Habemus papam

 Le nouveau pape, qui a pris pour nom François, est un argentin, Jorge Mario Bergoglio, cardinal de Buenos Aires, primat d’Argentine depuis 2001. Le changement est de taille puisque jamais en mille ans, l’Église catholique n’avait été dirigée par un non-Européen. La poussée du Sud est bien la empreinte de notre époque. Le successeur du pape allemand Benoît XVI incarne le monde « émergent ». Ces pays sont en première ligne sur les questions de développement, d’égalité, de gouvernance. Cet eurocentrisme déplacé se termine tout comme l’hégémonie du vieux continent. Faisons preuve d’honnêteté intellectuelle : pour l’Europe, c’est un monopole de plus qui se fait la malle vers le Sud. À croire que la misère serait moins pénible au soleil. D’ailleurs, il la connaît bien la misère : c’est son fond de commerce. Issu d’un parcours très modeste, il défend la cause des pauvres à bras le corps. Alors vous nous direz qu’organiser des partouzes avec des enfants riches ou pauvres ne fait quasiment aucune différence mis à part le fait que le gosse de riche à certainement une famille à qui raconter ce qui devait rester secret.

 Le Vatican se tourne vers ses 1,2 milliards de fidèles et surtout vers de nouveaux horizons. Il devra plus que jamais assumer son rôle sur le terrain tout en prenant en considération les changements majeurs que les sociétés actuelles sont en train de vivre. De la démocratisation fragile aux risques sanitaires élevés, il sera hors de question de faire l’impasse sur l’essentiel : l’amélioration des conditions de vie des populations les moins favorisées.

Après la mise en avant des scandales alimentaires et de la précarité en Europe, nous croyons bien que la tâche la plus complexe qu’aura le nouveau pape sera de décider à qui on décernera  la croix des défavorisés.

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 *À l’impossible nul n’est tenu


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