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Kidnapping (Brake - Gabe Torres, 2012)

Par Doorama
Kidnapping (Brake - Gabe Torres, 2012) Jeremy Reins se réveille prisonnier, enfermé dans un caisson transparent, dans le coffre d'un véhicule. Il est un agent du gouvernement, et ses geôliers attendent de lui qu'il livre ce qu'il sait de "la roulette", un plan de protection du Président des Etats-Unis... Malgré les stratagèmes des kidnappeurs, il est décidé à ne rien lâcher...
On pense inévitablement à Buried, puisque la jolie petite gueule de Stephen Dorff passe l'intégralité de Kidnapping dans un cercueil transparent, dans un véhicule en mouvement. Comme un exercice de style imposé, cet hyper hui-clos doit donc faire preuve d'ingéniosité pour maintenir son suspense et l'attention du spectateur, et comme souvent avec ce type de "challenge" on est plutôt heureux que l'aventure ne dure pas deux heures... Parce que nous aussi, comme Stephen Dorff, on se sent bien vite à l'étroit dans Kidnapping.
Tout commence donc par une absence totale d'explication et une découverte de la situation... Puis viennent les premières bribes d'information, d'abord sur le prisonnier et son métier, puis en provenance de l'extérieur et enfin sur l'ensemble de la situation. Tout l'enjeu de la première partie de Kidnapping consiste donc à pouvoir communiquer avec l'extérieur... Une radio permet à Jeremy Reins de communiquer avec Henri, lui aussi dans la même situation dans un autre véhicule, puis des communications extérieures lui sont "offertes", comme celle avec son ex, menacée par ses ravisseurs... Enfin, c'est le téléphone d'un ravisseur qui permettra à Kidnapping d’accélérer un peu en laissant entrer dans le caisson tous les élémentsqui permettront au spectateur de visualiser une situation extérieure plutôt ambitieuse. Un master plan diabolique pénètre dans la Dorff-Box, et ça sera sans doute la plus grande réussite de Kidnapping : dessiner un complot terroriste de grande envergure sans rien en montrer !
La gueule blonde du l'ami Dorff, le complot terroriste (par de méchants Arabes, bien sûr, au vu de leur accent) et son métier d'agent secret nous amène bien vite sur le terrain de la série 24h, sans compter qu'un compte à rebours (au décompte un peu erratique et pas si clair que ça) viendra importer l'emblème de 24h Chrono dans Kidnapping... Jack Bauer mis en boite par des terroristes, c'est un peu ça Kidnapping... ! Alors tout ça tient à peu près la route, Gabe Torres parvient honorablement à maintenir un certain suspense à son film, après on est pourtant en droit de se poser la question de l'intérêt de cet exercice. On ne s'ennuie pas avec Kidnapping, mais pour faire tenir ce frêle argument il fallait faire preuve d'habilité et d'audace, et malheureusement chaque ressort est déjà vu et revu. Les tentatives avortées, le rapprochement avec son ex-amie, les "pièges et attaques" de la boite, les "presque" et le twist final (ou plutôt vraie-fausse tentative de twist) nous tiennent éveillés, mais bien loin d'une excitation raisonnable.
Petite série B faussement originale, Kidnapping ne fonctionnera que sur les moins aguerris des spectateurs, ceux qui n'ont pas vu de projets similaires en profiteront, les autres attendront sans être récompensés ce qui rendra Kidnapping plus intéressant que sa marge de manoeuvre lui permet de l'être. La Corde, Cube, Talk RadioBuried se donnaient le challenge de réduire leur marge de manœuvre pour tenter de retrouver l'essentiel, Kidnapping tente l'aventure, mais ne trouve ni sa propre personnalité, ni même le peps nécessaire pour nous faire vibrer à son récit (tout comme son agent secret, peu crédible psychologiquement...). Pas raté, mais à peine intéressant, on oubliera très vite ce Kidnapping, quelque soit la sincérité qui animait de projet. En revanche on apprécie le courage de sa dernière image, et cela lui vaut donc un petit bonus d'un niveau sur notre échelle.
Kidnapping (Brake - Gabe Torres, 2012)

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