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Robopocalypse – Daniel H. Wilson

Publié le 16 mars 2013 par Thibaultdelavaud @t_delavaud

Autant le dire tout de suite, ce livre est une grande déception.  J’étais pourtant ravi de me plonger dans ce récit qui avait tout me plaire.  Robopocalypse, de Daniel H. Wilson, en plus d’avoir connu un très grand succès outre-Atlantique,  traite d’un des thèmes les plus traditionnels de la science-fiction,  le soulèvement des robots contre les hommes.

Robopocalypse - Daniel H. Wilson dans Cinéma robopocalypse-300x300

Mais d’emblée, j’ai été mal à l’aise en commençant la lecture du livre. On apprend tout de suite que le soulèvement des robots et de toutes les intelligences artificielles a provoqué une effroyable guerre qui a failli voir l’extinction de l’humanité. Les humains ont gagné la guerre et le suspense est tué dans l’œuf. Le reste de l’histoire est une succession de chapitres centrés sur différents personnages ayant joué un rôle clé dans la guerre. Pourquoi avoir construit le livre ainsi alors que conserver le suspens aurait été bien plus agréable ? Au regard de la suite, cela ne se justifie même pas.

J’étais surtout gêné par la faiblesse de l’intrigue. Une super-intelligence artificielle nommée Archos réussit à se débarrasser de son maître en lui confessant, tout de go, avant de le tuer, vouloir exterminer la race humaine (« Vraiment ?!? »  ai-je pensé en lisant ce chapitre). Voici pour le point de départ, très simpliste et maladroit. La lecture est ensuite de plus en plus décevante puisqu’on a l’impression de lire le scénario d’un mauvais blockbuster qui se contente d’enchaîner les scènes d’action spectaculaires.

C’est d’autant plus décevant que les premiers chapitres étaient malgré tout intéressants. Ils relatent comment les robots commencent peu à peu à devenir autonomes et agressifs. L’ambiance inquiétante créée par leurs étranges comportements est bien rendue. Le personnage de Lurker, un jeune hacker de Londres, est original et c’est mon personnage préféré du livre. Les autres personnages sont plutôt fades et inintéressants.

Passés les deux tiers du livre, j’ai lu le reste en diagonale, lassé par l’intrigue, les clichés et les scènes d’action spectaculaires sans intérêt.

C’est donc une grande déception car l’idée de départ, bien que très classique, est un bon ressort pour un livre de science-fiction. Mais l’auteur se laisse aller à la facilité, à l’action simpliste, n’apportant aucune réflexion et ne renouvelant pas le thème de «l’homme contre la machine ».

Steven Spielberg devrait adapter Robopocalypse au cinéma. Le film est prévu pour 2014 (avec Anne Hathaway et Chris Hemsworth notamment). Espérons que ce réalisateur de talent, que j’aime énormément et qui a beaucoup apporté à la science-fiction avec E.T, Jurassic Park ou encore Minority Report, saura prendre le meilleur de Robopocalypse pour son adaptation. Le pari est compliqué à relever…

Plus sur la guerre homme/machines :

Terminator : un grand classique du cinéma, bien que la science-fiction soit reléguée derrière l’action. Les deux premiers films valent le détour, surtout le deuxième, qui traite aussi de l’apocalypse nucléaire.

Dune : L’oeuvre de Frank Herbert se situe dans un univers où les « machines pensantes » sont interdites, puisqu’une guerre, le Jihad Butlérien, a failli voir la défaite de la race humaine face aux machines. Brian Herbert (le fils de Frank) et Kevin J. Anderson ont raconté dans une trilogie ce fameux Jihad Butlérien (parue au début des années 2000). De tous les préquels que ces deux-là ont écrits (et ils sont nombreux), c’est pour moi le plus réussi. Le thème de la guerre hommes/machines est bien traité et on y retrouve tous les ingrédients d’un bon space opera, avec les fondements de l’univers de Dune. 

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