I, Robot

genre: science fiction
année: 2004
durée: 2 heures

L'histoire: En 2035, les robots sont devenus de parfaits assistants pour les êtres humains. Le détective Del Spooner enquête sur le meurtre du docteur Alfred Lanning, un chercheur en robotique. Le principal suspect semble être un androïde nommé Sonny. Or, si l'on s'en réfère aux lois de la robotique, les robots ne sont pas dotés de la faculté de tuer. 

La critique d'Alice In Oliver:

A la base, I, Robot, réalisé par Alex Proyas en 2004, est l'adaptation libre d'un roman écrit par Isaac Asimov. Au niveau du casting, cette grosse production hollywoodienne réunit Will Smith, Alan Tudyk, Bridget Moynahan, Chi McBride, Bruce Greenwood, James Cromwell et Shia LaBeouf.
Alex Proyas est un réalisateur de talent qui a fait ses preuves avec des films tels que The Crow et le trop méconnu Dark City. Il était donc logique qu'Hollywood lui confie la responsabilité d'un blockbuster.

Pourtant, I, Robot, sera un véritable casse-tête pour le réalisateur. Alex Proyas n'a pas les mains libres. La production lui impose de prendre Will Smith comme star principale. Une fois sur le tournage, l'acteur impose ses conditions. Au-delà de son scénario, particulièrement ambitieux, I, Robot devra être avant tout un film publicitaire.
Il suffit de regarder les différentes affiches qui ornent les buildings futuristes du film: Converse, FedEx et surtout Audi ont la main mise sur le film.

Au-delà de cet aspect, plutôt agaçant, I, Robot mérite qu'on s'attarde sur son scénario. Attention, SPOILERS ! En 2035, les robots sont les fidèles serviteurs dévoués des humains. Pourtant, Alfred Lanning, le père de la robotique, est retrouvé mort.
Tout le monde croit à la thèse du suicide. Pas l'inspecteur de police Del Spooner (Will Smith), persuadé qu'Alfred Lanning a été victime d'un meurtre. Le principal suspect se nomme Sonny, un androïde ultra-perfectionné.

Or, les trois lois principales de la robotiques sont claires. 1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. 2. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi. 3. Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'est en contradiction ni avec la première ni avec la deuxième loi.
A partir de là, I, Robot varie les hostilités et mélange habilement science fiction, action et enquête policière.

Clairement, pour un blockbuster, I, Robot est au-dessus de la moyenne habituelle. Après, attention, c'est loin d'être un chef d'oeuvre pour autant. Si Will Smith est plutôt convaincant dans la peau de ce flic obstiné et prêt à tout pour faire éclater la vérité, l'ensemble demeure sans surprise.
Ensuite, certaines idées du film, entre autres, toute la réflexion autour de l'intelligence artificielle, auraient mérité une bien meilleure exploitation, Alex Proyas se contentant du minimum syndical, et privilégiant davantage l'action.

En résumé, I, Robot ne vaut pas un bon vieux Blade Runner et n'est pas en mesure de s'afficher parmi les classiques. Par exemple, certains thèmes traités par Proyas auraient mérité un bien meilleur traitement: les question de l'âme, des émotions et la quintessence d'une conscience et d'une humanité chez Sonny, l'androïde de service, sont trop vite expédiées.
En même temps, comme je l'ai déjà souligné, Alex Proyas n'a pas eu les mains libres sur ce blockbuster à la sauce hollywoodienne, qui reste néanmoins de qualité.

Note: 14/20

I ROBOT - Bande-annonce VF par CoteCine