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L'interopérabilité et l'open standard : deux défis majeurs pour la m-santé

Publié le 18 mars 2013 par Pnordey @latelier
m-santé

L'émulation que suscitent la e-santé et la m-santé pour les consommateurs est indéniable. Toutefois, la facilitation de l'accès à ces applications par tous devrait être une problématique centrale pour les années à venir.

Lors d'un forum organisé en décembre 2012 par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) des experts scientifiques sont revenus sur les difficultés que peuvent susciter les données issues des formats des différentes applications de m-santé. C'est pour tenter de pallier ces lacunes qu'un groupe de chercheurs a mené une étude, parue dans le journal Plos Medicine, s'appuyant sur les recherches de Marc Thomlinson sur la prolifération des pilotes d'applications de m-santé qui voient actuellement le jour dans de nombreux pays. Ils ont défini trois défis clés auxquels les fournisseurs d'applications de m-santé devront faire face pour réaliser les promesses que la m-santé a faites. Il s'agit de l'interopérabilité des systèmes, de la liberté des formats, et de la manière dont ces systèmes s'évaluent.

Deux défis majeurs qui vont de pair

L'interopérabilité, à ne pas confondre avec la compatibilité, est la capacité que possède divers outils à pouvoir communiquer entre eux. Les systèmes possédant un format commun peuvent ainsi échanger des données. Actuellement les applications de m-santé semblent ne pas être au point dans ce domaine et ne paraissent pas être en mesure d'apporter l'aide nécessaire aux patients qui ont de multiples besoins médicaux en même temps. Le deuxième point à améliorer concerne les formats de ces données interopérables qui se doivent d'être ouverts (comme son terme anglais d' « open standard » le signifie), c'est-à-dire qu'ils se doivent d'être libres, publics et sans restriction d'accès. Sans cette liberté d'accès, les décideurs et les programmeurs – notamment ceux issus de pays à faible ou moyen revenus – ne peuvent comprendre comment les systèmes ou les formats fonctionnent et ne sont donc pas en mesure de prendre les bonnes décisions.

Un travail d'équipe

Enfin, la manière dont les applications de m-santé s'évaluent est importante. Caroline Free et ses collègues ont démontré que parmi les nombreuses études qui ont été réalisées, beaucoup sont de mauvaise qualité, peu osent combattre les préjugés, et très peu ont trouvé des avantages cliniques significatifs dans le domaine de la m-santé. Il est pourtant utile de tester les nouvelles applications de m-santé afin de savoir si elles répondent toujours bien aux besoins des consommateurs.
Cependant, toutes les applications de m-santé ne sont pas à revoir. D'autres analyses ont mis en évidence les avantages propres à certaines d'entre elles, notamment celles qui aident les patients à arrêter de fumer, ou améliorent l'observance du traitement contre le VIH (à l'aide de rappels).
Étant donné que d'ici à 2017 il est prévu que le nombre de téléphones dépasse celui des hommes, les différentes instances devront faire preuves de coopération et de coordination pour optimiser le potentiel de la m-santé.


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