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Un week-end en famille - François MARCHAND

Par Liliba

Un week-end en famille François Marchand Lectures de Liliba

« Au début, c’était juste un week-end en Samousse. Dans la famille de ma femme. […] Je venais de me marier avec Aurélie à Las Vegas, dans la foulée d’une perte monumentale au poker, en me disant qu’il valait mieux rassembler toutes les conneries possibles sur un seul jour ».

Voilà qui donne d’emblée le ton. Le narrateur est parisien, fraîchement marié, et désabusé de tout. Rien ne l’intéresse, tout l’irrite, même Aurélie, dont il est pourtant censé être amoureux. Que dire alors de sa famille, qu’il doit rencontrer ! D’abord, ces ploucs habitent au bout du monde, en Samousse, une région qu’on serait bien incapable de situer sur une carte, et puis il s’avère qu’ils sont aussi bêtes et obtus que ce à quoi il s’attendait, voire plus encore… Les deux jours qui se profilent promettent d’être longs pour cet homme impulsif qui ne peut s’empêcher de donner son avis – négatif, s’entend – sur tout et sur tous et qui est d’une agressivité verbale hallucinante, passant de plus d’une sorte d’exaltation forcée, comme folle, à des moments dépressifs, carburant au Zolpidem et à l’alcool (un mélange pas vraiment conseillé).

Ce petit roman (tout juste 100 pages) est à double tranchant et le lecteur ne pourra pas rester indifférent. Les fanas de cynisme et de mauvaise foi et d’humour noir se délecteront du style ironique et des phrases acérées distillées dans le feu de l’action. Mais d’aucuns pourraient trouver le procédé vite lourd et fatigant et ce type totalement barge absolument insupportable de suffisance et de mauvaise éducation, pris dans son délire parano auquel je n’ai personnellement pas adhéré du tout.

Si certains clichés sont assez drôles malgré tout, leur abondance fatigue rapidement, jusqu’à la dernière scène du roman dans les bois qui ressemble carrément à du grand Guignol. Que dire de plus de la jeune femme, qui semble être plus que blonde bête à manger du foin, soumise à son crétin de mari, et à qui on flanquerait bien quelques baffes pour la réveiller de sa léthargie et lui faire sortir trois phrases d’affilée (trois phrases qui veulent dire quelque chose).

Une des rares choses qui m’a plu dans ce roman : sa couverture rouge sang, avec le petit couple en plastique séparé par un immense couteau de cuisine ! 


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