Avis de tempête dans la vie de Mathilde, 32 ans et pas sa langue dans sa poche.
Pas du genre à se caser, elle papillonne et apprécie beaucoup sa vie de célibattante urbaine jusqu’au bout des ongles. Jusqu’au jour où son regard croise celui d’Eugène, quadra divorcé père de Vincent et Chloé, deux ados dont il a la garde un week-end sur deux. Cette fois il s’agit d’un lot, pas question d’avoir le père sans se coltiner sa progéniture.
Alors adieu les bars à vins et les restaus chics, vive Disneyland Paris, la pizza et Madagascar au cinéma ! Il va falloir apprivoiser les petiots, se farcir un peu l’ex qui ne compte pas abandonner aussi facilement ses prérogatives, tout en maintenant un climat moins hostile que sur la bande de Gaza. Une mission qui requiert du souffle, de la diplomatie et des nerfs d’acier. L’idée des mômes étant de faire craquer l’intruse afin qu’elle débarrasse le plancher au plus vite et qu’ils récupèrent leur papa chéri pour eux tout seuls. Et à ce jeu, comme aux manettes de leur console, ils sont excellents ! Il va donc falloir la jouer fine et survivre aux gadins en rollers, aux oeillades triomphantes, à toutes les petites mesquineries qui finalement ne trahissent de la part des enfants que le chagrin de la disparition du couple de leurs parents et un énorme besoin de sécurité. Les familles recomposées s’inscrivant aujourd’hui largement dans le paysage français, ce livre rappelera probablement des souvenirs à quelques unes d’entres elles.
Pratique.
« Marâtre » de Caroline de Bodinat, paru en 2012, aux éditions Fayard.
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