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Kvelertak – Meir

Publié le 19 mars 2013 par Moimateo

Ils sont peu nombreux les groupes de nos jours où on se dit qu’il est plus que probable que leur carrière soit aussi longue et importante qu’une référence comme AC/DC. Et encore moins après seulement 2 albums !

Embarquons alors dans une découverte lointaine des sons aseptisés dont on peut avoir l’habitude de partager… Voici Meir, le second album studio de Kvelertak.

La formation venant de Norvège s’est largement fait remarqué dans le milieu du métal grâce à leur 1er album produit par Kurt Ballou, guitariste de Converge. Ce 2ème album est aussi produit par le guitariste. On retrouve aussi John Baizley, leader de Baroness, à la réalisation de l’artwork. Puis le grand public à découvert l’énergie de Kvelertak grâce au titre Mjød qui fut repris au générique de fin du film au multiples références à la culture et au folklore norvégien, Troll Hunter. Et puis en 2011, la consécration par un disque d’or remit par Dave Grohl lui même, et les nominations aux Spellemann Awards, l’équivalent norvégien des Grammy Awards, dans les catégories de meilleur artiste émergent et meilleur groupe de rock.

Mais clairement que vaut ce deuxième album ? Dans leur langue natale, Meir signifie “plus”, et annonce qu’on va forcément découvrir un autre visage du combo Kvelertak. Je vous le confirme et il n’y a quasiment aucune comparaison avec leur premier album. Si ce n’est peut être que le leader chante encore en norvégien et que les 3 guitares sont toujours aussi présentes et puissantes ! Ceci dit, on sent bien que le travail instrumental et lyrique commence nettement à payer. Et aussi, il n’est plus question de thème autour de la mythologie nordique.

Je crois que sur celui-ci il n’y a qu’un titre qui ait quelque chose à voir avec la mythologie nordique. Il y a un titre dénommé « Spring Fra Livet », celui-ci parle grosso-modo du fait de s’évader de la vie des grandes villes et revenir aux sources, à la forêt et à la campagne. Le titre « Nekrocosmos » parle de l’antéchrist venant de l’espace (rires) pour tout détruire. Il y a un titre dénommé « Trepan » qui est à propos des méthodes qu’ils utilisent soit pour les gens malades mentalement, soit pour ceux qui ont des maux de tête : ils percent un trou dans leur cerveau pour laisser les mauvais esprits sortir. Certains sujets sont purement imaginaires, d’autres sont plus personnels.

– Vidar Landa, guitariste du groupe.

Le titre, « Åpenbaring », qui ouvre l’album nous met tout de suite dans l’ambiance. Un son brut sans concession mêlant froideur de black metal et chaleur Hardcore. On accroche très vite et les 2 titres, « Spring Fra Livet » et « Trepan », qui suivent ne font qu’ajouter cette folie pour la formation qu’est Kvelertak.
Arrive alors le 1er single qui porte l’album : « Bruane Brenn ». Un titre très accessible comparé au reste de l’album. Donc un bon choix…

Ce second album fait aussi place à un chant beaucoup plus travaillé. Avec le titre « Evig Vandrar », on prend conscience qu’il y a eu un vrai travail fourni par Erlend Hjelvik, chanteur du groupe. Le coté ralenti du tempo met en valeur l’agressivité cachée dans la voix.

Vous parler aussi des titres « Nekrokosmos », « Undertro » et « Tordenbrak » qui sont hors norme avec leur durée de plus de 6mins ! Avec l’intégration de ces 3 titres, Kvelertak montre une facette où ils excellent aussi. Un coté psychédélique flirtant avec les normes du rock progressif. Une nouvelle direction dans un univers déjà bien assimilé.

Refermer un album comme dans la tradition des productions des 70′s est juste la cerise sur le gâteau. « Kvelertak », titre du même nom que le groupe, est à prendre comme l’hymne du combo.

Sur le premier, nous le commencions en hurlant notre nom et à la fin de l’album nous le hurlions encore une fois. Sur celui-ci nous énonçons le nom du groupe à l’envers et nous finissons à nouveau l’album avec le nom du groupe. Lorsque nous nous amusions avec cette chanson en répétition, lorsque que cette partie est arrivée nous ne faisions que hurler Kvelertak juste pour le fun et nous riions. Mais nous nous sommes rendus compte que ce titre était si effronté que nous ferions aussi bien de l’appeler Kvelertak de manière à nous payer notre propre tête. C’est notre nouvel hymne à la gloire du groupe et ça fera une super chanson en concert.

– Vidar Landa, guitariste du groupe.

Kvelertak offre un son très énergique avec un univers de plus en plus varié. Leurs possibilités et envies musicales n’ont aucune limite. Le potentiel de carrière du groupe est énorme, alors je finirai juste par vous conseiller une dernière fois de poser dès que possible vos cages à miel sur cette pépite.


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