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Casque d'Or (Jean Becker, 1952)

Par Doorama
Casque d'Or (Jean Becker, 1952) Georges Manda fait la connaissance de Marie, Casque d'Or. Entre le menuisier ancien voyou et la fille de joie, c'est le coup de foudre ! Mais le petit-copain de Marie, ne le voit pas comme ça, Félix Leca, le chef de la bande à laquelle il appartient, encore moins ! Georges va tuer un homme au cours d'un duel, et Félix utilisera cet épisode pour obtenir ce qu'il désire : Casque d'Or...
Encore un classique du cinéma français... Encore un de ces films qui offre un Paris populaire, cerné de guinguettes et peuplé de mauvais garçons dont les manières et le parler nous paraîtraient pourtant, aujourd'hui, bien polies ! Casque d'Or, malgré l'époque qu'il décrit, conserve une intemporalité délicieuse et une force dramatique toujours aussi imparable : Amour, carrefour de tous les possibles... Amour, "sac à embrouilles"...
"C'est un mauvais garçon, Il a des façons, Pas très catholique, On a peur de lui, Quand on le rencontre la nuit, C'est un méchant p'tit gars, Qui fait du dégât"... C'est la chanson "Un Mauvais Garçon" qui résume le mieux le décor dans lequel Casque d'Or prend vie. Des durs, prêts à laisser parler le surin pour préciser leurs pensées, évoluant en bande dans le Montmartre populaire avec ses règles et ses codes... Et au milieu de ce paysage, il y a Marie, une prostituée qui évolue dans ce milieu comme un poisson dans l'eau... Elle affole les hommes, déclenche les convoitises, et échauffe les sangs. Elle n'est pas un oiseau qu'on emprisonne si facilement, indépendante, volontaire, décidée, son caractère trempé ne fait pas fuir les hommes, bien au contraire ! Cette fleur sauvage qui s'épanouit dans un terreau où fleurissent les embrouilles, laissera derrière elle un mort, cèlera les retrouvailles d'un ancien voyou rangé avec son passé et déclenchera une guerre, personnelle à l'issue tragique... Une belle fleur, mais bien dangereuse cependant !
Drame planifié dès le premier regard, Casque d'Or possède la gouaille du cinéma français d'alors... On pense à l'Arletty des Enfants du Paradis, à Voici Le Temps des Assassins, et on retrouve cette force intemporelle et cette évocation d'un monde populaire où les problèmes se règlent loin de la police, en famille, entre gens de même milieu. Casque d'Or, est une de ces histoires inoubliables, où le drame est déclenché, bien involontairement, comme simplement induit, par des femmes dont la beauté ou le caractère semblent réclamer que le sang soit versé... Convoiter Casque d'Or, c'est s'exposer à payer le prix fort ! George Manda l'apprendra à ses dépens, il ne sera d'ailleurs pas le seul... Mante religieuse malgré elle, Casque d'Or est de ces femmes à qui l'amour semble interdit, sinon un temps seulement et au prix fort. Signoret-Reggiani donne à cet amour temporaire une liberté folle, ils construisent à l'écran une sublime représentation de cet amour maudit.
Peuplé de superbes personnages, Casque d'Or garde intacte la force de son récit sa beauté. Naïf et cruel, réaliste aussi (son langage vert étonne pour 1952), Casque d'Or prend aux tripes... Par une magnifique somptueuse et ciselée, par le charme qu'il dégage, il n'a rien perdu de sa puissance. C'est le propre d'un classique... Casque d'Or est un classique... Un beau film, attachant, fort... Tout simplement ! Courez donc réviser votre classique maintenant, et revenez nous dire merci de notre conseil, sinon, on vous envoie Felix Leca...  ;-)
Casque d'Or (Jean Becker, 1952)

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