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[5 Plus City Forum] La ville 2.0 donne les clés au citoyen pour prendre part à son développement

Publié le 22 mars 2013 par Pnordey @latelier
Ville

Pour que le citoyen prenne une place active dans la création des villes intelligentes, la mise en place d'espaces d'information et de collaboration doit être une priorité.

Certes la technologie que l’on peut qualifier aujourd’hui de « smart » permet une meilleure gestion des flux, de la mobilité et des communications. Mais Michel Sudarskis, secrétaire général de l'Association internationale de développement urbain (INTA), présent hier à l'occasion du 5 Plus City Forum, insiste pour dire que « la ville du futur ne peut s’appuyer que sur des algorithmes ». Selon ce dernier, la ville intelligente est une promesse d’une ville plus durable et plus équitable, mais pas seulement. C’est surtout une ville dans laquelle les habitants et les décideurs acceptent d’utiliser la technologie pour répondre à leurs besoins. « La révolution numérique est en fait une révolution sociétaire », explique-t-il. Cela inclut donc un volet social, les usagers se trouvant au cœur du système, un volet économique, concernant les logiques de structure, et un dernier écologique, car les technologies sont capables de mieux contrôler les émissions et les consommations d’énergie.

Créer des espaces de collaboration entre chercheurs et citoyens

Michel Sudarskis résume le message ainsi : « les maisons font la ville mais  les citoyens font la cité ». C’est pourquoi de plus en plus de villes expérimentent la collaboration entre les acteurs décisionnaires des transformations des villes et ceux qui les habitent. Par exemple, le quartier de La Défense a mis en place plusieurs espaces collaboratifs de transformation et de création. Dans ces espaces, les citoyens peuvent tester les technologies mais également proposer leurs idées aux chercheurs. Car pour Carmen Santana, spécialiste de l’écologie urbaine, également présente au 5 Plus City Forum « la ville ayant toujours existé, la technologie n’est qu’un moyen et ce sont aux habitants de la transformer ». La solution résiderait dans la recherche commune d’amélioration des infrastructures, des espaces publics et des espaces privés partagés. Une collaboration facilitée notamment par les outils de réalité augmentée qui permettent de visualiser les transformations futures et concrétiser les débats.

Les citoyens veulent participer, mais doivent aussi être éduqués

Arthur Serra, directeur de l’innovation à Citilab, affirme que « les personnes veulent apprendre, et veulent également apprendre à innover ». C’est dans cette optique qu’a été créé Citilab, qui rassemble une communauté de citoyens innovateurs. L’objectif est « d’ouvrir la boîte noire de la technologie », d’expliquer aux citoyens ces innovations et de proposer un lieu de recherche lié à la révolution numérique ouvert à tous. Ainsi, le citoyen va devoir apprendre à utiliser toutes les nouvelles technologies qui vont l'entourer. Une fois les citoyens « éduqués », les villes du futur pourront davantage miser sur le capital humain. La tendance de recherche de participation par les citoyens avait déjà révélée par Marius Preda, qui affirmait que le citoyen a maintenant le désir d’être acteur de sa ville. Car la population n’acceptera pas l’idée d’être dirigée par ces fameux algorithmes.


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