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Poultrygeist-Night Of The Chicken Dead

Publié le 23 mars 2013 par Olivier Walmacq

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genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2006
durée: 1H45

L'histoire: Une chaîne de fast-food construit l'un de ses restaurants sur les restes d'un vieux cimetière indien. Des manifestations altermondialistes se mettent donc en place, et c'est alors que la malédiction de l'ancienne tribu indienne va s'abattre sur le restaurant

La critique d'Alice In Oliver:

Pour ceux qui n'ont pas la chance de connaître Lloyd Kaufman, ce cinéaste doit sa réputation grâce aux productions Troma, notamment via la saga Toxic Avenger, l'histoire d'un monstre issu des radiations toxiques et prenant sa revanche sur quelques étudiants et des multinationales frabriquant des substances radioactives. Lloyd Kaufman revient donc en pleine forme avec un nanar jubilatoire: j'ai nommé Poultrygeist-Night of the Chicken Dead, réalisé en 2006.

Fidèle à son cinéma, à savoir la grosse série Z qui tâche mais qui assume totalement sa nanardise, Lloyd Kaufman signe probablement l'un de ses meilleurs films. Difficile de décrire Poultrygeist tant cette oeuvre part dans tous les sens.
Au moins, l'introduction du film a le mérite de présenter les hostilités. Poultrygeist commence par nous montrer un couple d'étudiants en train de forniquer dans un cimetière. Alors qu'il est en plein coït, le héros est "doigté" par un zombie et connaît l'extase ultime.

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Hélas, le couple est surpris par un barbu lubrique, à son tour victime d'un fist fucking qui lui sera fatal. Avec une telle introduction, à la fois gore, hilarante et jouissive, Poultrygeist annonce clairement ses intentions. Poultrygeist sera définitivement une oeuvre insolente, crachant avec délectation sur la tronche des Etats-Unis. Encore une fois, les multinationales en prennent pour leur grade.
Sur ce dernier point, il faut préciser que parfois, le film joue la carte de la comédie gore musicale.

Lloyd Kaufman s'appuie sur des protagonistes idiots et/ou qui ne présentent aucun intérêt: un étudiant "gogol", sa fiancée plus ou moins lesbienne et une musulmane voilée sont les héros principaux de l'histoire. Poultrygeist est l'éloge même du mauvais goût assumé.
Lloyd Kaufman se permet tous les délires: gags scatos à gogo, partouzes lesbiennes ou encore du sang qui gicle de pénis monstrueux en érection, font partie du menu fretin.

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En résumé, Lloyd Kaufman ne nous épargne rien. Bien sûr, le film regorge de nichons, de strip-tease lubriques, de roulages de pelle et de femmes à poil. Mais avant toute chose, Poultrygeist reste un film de zombies, jouant la surenchère gore, mais toujours avec une ingéniosité et une inventivité qui font cruellement défaut à la plupart des films de genre.
Véritable bras d'honneur à Hollywood, aux grandes industries, aux institutions religieuses et à la télévision américaine bête et méchante, Poultrygeist est aussi un grand concentré d'humour noir, cynique et irrévérencieux. Certes, dans son genre, Poultrygeist est bel et bien un nanar, mais un mauvais film qui paradoxalement confine au véritable chef d'oeuvre et ovni cinématographique.

Note: 16/20
Note nanardeuse: 18.5/20


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