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Le Dahlia Noir

Publié le 08 mars 2013 par Haiyken @JALFDM
Le Dahlia Noir, écrit par James Ellroy.Le Dahlia Noir
Résumé : Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée " Le Dahlia Noir " par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
     Le Dahlia Noir est très certainement un pilier du roman noir, un classique du roman policier et un livre à lire, tout simplement. Malheureusement, ma lecture de ce livre a été plus que chaotique. A vrai dire, en ouvrant le Dahlia Noir, je ne m'attendais pas à ça. Je pensais ouvrir un bon polar alors que j'ai d'avantage ouvert un livre sur les blessures et les tourments d'un homme. Cet homme c'est Dwight Bucky Bleichert, mais c'est aussi James Ellroy, l'auteur du roman.
     Car le Dahlia Noir a été pour Ellroy le moyen d'extérioriser le meurtre de sa mère le 22 Juin 1958. Ainsi, le personnage de Bucky fait une fixation sur l'horrible meurtre d'Elizabeth Short et pendant presque 500 pages sombre dans cette obsession et subit mensonges et trahisons, jusqu'à l'ultime dénouement et la résolution fictive de l'enquête. En effet, l'affaire du Dahlia Noir est inspirée d'un fait divers réel mais le meurtrier de Betty Short n'a jamais été découvert. C'est à vrai dire des informations que je n'avais pas en ouvrant le livre. Le rythme lent et le style torturé m'a beaucoup interpellé et je me suis rapidement rendu compte que ce n'était pas un polar classique.
   Du coup, je vais être honnête, je me suis un peu ennuyé. Le livre est long et l'enquête du meurtre ne prend au final que peu de l'histoire, servant d’avantage d'excuse pour bouleverser l'existence de ses personnages, tous autant qu'ils soient. Le jeu de piste avec les différents indices est noyé dans le flot d'évènements et je dois avouer avoir été un peu perdu à la toute fin lors de la conclusion. Je ne suis d'ailleurs pas bien sur d'avoir bien saisit.
   Toujours est-il que la lecture a été relativement agréable, même si j'ai mis beaucoup trop de temps pour le finir. Le style de James Ellroy est remarquable. Le livre foisonne de détails sur l'époque dans laquelle se déroule l'histoire, mais aussi sur l'univers des flics de Los Angeles ainsi que les combats de boxe que pratiquent Blanchard et Bleichert, Mr Fire et Mr Ice. Le style est cru, violent et crédible. On s'y croit et on souffre avec les personnages, même s'il est parfois difficile de capter la puissance du lien entre Betty Short et Geneva Ellroy, la mère de l'auteur.
     En conclusion, je pense avoir mal lu le livre, ne pas avoir été dans les bonnes conditions pour vraiment en profiter. Je m'en veux un peu de ne pas avoir réussi à faire honneur à ce roman, mais si l'occasion se présente j'aimerais le reprendre, d'ici quelques temps, et lui donner une deuxième lecture amplement méritée.
Le Dahlia Noir
Autour du livre : Le Dahlia Noir (The Black Dahlia), réalisé par Brian De Palma.
   Je voulais écrire ce billet depuis déjà quelques jours mais j'ai décidé d'attendre et de regarder l'adaptation en film du livre pour voir s'il méritait un billet séparé. Si vous lisez ça c'est que la réponse est non. J'ai attendu de finir le livre avant même de récupérer la version cinéma pour ne pas être tenté par la facilité et abandonner la lecture.
   Cette adaptation a d'énormes qualité, la première étant la retranscription de la fin des années 40. Les décors, les costumes et le jeu d'acteur fait qu'on s'y croit, pas de toute là dessus. L'image a ce ton un peu sépia qui nous fait voyager dans le passé en un instant. La deuxième qualité serait le casting d'acteurs, vraiment remarquable, qui s'aligne devant la camera pendant les deux heures du film pour nous délivrer cette histoire sombre et sordide. En rôle titre on retrouve Josh Hartnett dont la voix grave est parfaite pour la narration du film. Aaron Eckhart est vraiment bien dans le rôle de Lee et Scarlett Johansson incarne à la perfection là sublime Kay. J'ai été impressionné par la performance de Fiona Shaw dans le rôle de Ramona lors du dénouement, scène encore plus sordide que je ne l'avais imaginé.
   Si je n'avais pas lu le livre, j'aurais eut envie de dire que le film manque un peu de rythme, mais c'est inhérent à ce genre d'histoires sombres et torturées, d'autant plus pour un film noir. Comme dans le livre, c'est à la fin que les pièces s'emboitent et que tout prend de la vitesse. La fin est par contre légèrement différente, plus photogénique que l'épilogue du livre. C'est un bon film, une bonne adaptation, qui a cependant pris quelques libertés et quelques raccourcis (et c'était obligé pour faire tout rentrer dans deux heures de film).
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