Utopia, Series 1, Episode 3

Utopia, Series 1, Episode 3, créé et écrit par Dennis Kelly.
Synopsis : Utopia suit un groupe de personnes qui se retrouvent en possession d'un manuscrit d'un roman graphique culte. La rumeur court que le volume annonçait les pires désastres du siècle passé et le groupe se retrouve rapidement devenue la cible d'une mystérieuse organisation connue sous le nom de The Network.
   Je crois que mes reviews des épisodes d’Utopia vont tous se ressembler tellement la série parvient à garder la même qualité d’épisode en épisode. Avec beaucoup d’intelligence, Utopia parvient à dresser le portrait d’une société ignorante au milieu de laquelle agit sans impunité une organisation omnisciente et omnipotente. Cette idée est tout à fait effrayante, surtout que comme Ian, Becky, Wilson et Grant, nous n’avons aucune idée de leur but et de leurs moyens véritables.
   La présence de la mystérieuse Jessica Hyde n’aide en rien tellement la jeune femme est étrange et nous donne d’avantage de nouvelles questions que de réponses à celles déjà présentes. J’ai beaucoup aimé son escapade avec Grant et le lien que tissent les deux personnages, à travers leur parcours similaire. Clairement, Jessica voit en Grant une version plus jeune d’elle-même, et malgré ses difficultés à être sociables, semble vraiment se préoccuper de la sécurité du garçon. Mais quand est-ce que la quête du manuscrit prendra le dessus sur le contact humain ? En attendant, elle déguise Grant en goth et lui fait boire une demi-douzaine de petite bouteilles d’alcool. On a vu mieux en termes de figure maternelle. Mais c’est peut-être tout ce qu’il aura désormais.
   Comme on pouvait s’en douter, Grant emmène Jessica jusqu’au manuscrit mais Arby est déjà sur leur trace et l’épisode nous offre une confrontation des plus étonnantes. Arby nous avait déjà offert un sacré carnage en guise d’introduction d’épisode, et cela l’avait rudement secoué. Je suis d’ailleurs étonné par l’importance que prend Arby dans la série. Ce personnage que je pensais n’être qu’un antagoniste un peu décalé se révèle être en fait de plus en plus présent et central à l’histoire. Le face à face qu’il a avec Jessica Hyde est génial même si je pense qu’on ne sait encore rien du lien qui existe peut-être entre ces deux personnages.
   Du côté du groupe nous faisons la rencontre de Milner, un agent des services secrets anglais qui œuvre contre The Network. Nous apprenons ainsi que le manuscrit pourrait posséder l’identité de Mr Rabbit, l’homme à la tête de l’organisation. On fait également un peu la lumière sur les activités passées de The Network, de leur affiliation aux Nazis de par leur croyance d’une suprématie raciale et leur utilisation d’armes biochimiques.
   Dugdale de son côté prend un peu les choses en main, et je trouve ça très bien. Malgré ce qui lui arrive et du contrôle que semble avoir The Network sur sa vie, il décide de découvrir ce qu’il se cache derrière cette mystérieuse Russian Flu pour laquelle il a acheté plusieurs milliers de vaccins sans le vouloir. La petite expédition sur le terrain était bien fichue et flippante à souhait, tout comme l’entrevue finale et le cliffhanger qui montre que Dugdale en a malgré tout dans le pantalon.
   Au bout de seulement trois épisodes, Utopia parvient à me captiver comme peu de série ont pu le faire. Je me délecte de chaque seconde que je regarde et meurs d’impatience à l’idée de découvrir la suite. J’aime également particulièrement la promo autour de la série, notamment avec la page Facebook de la série et les différents liens vers l’actualité concernant des sujets se rapprochant plus ou moins de The Network et de ce concept de surveillance et de contrôle des foules, parfois médicalement. Cela ajoute vraiment un plus à l’univers de la série et permet de parfois découvrir des choses intéressants ou édifiantes. C’est en tout cas très bien trouvé.