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Clara et la pénombre de José Carlos Somoza

Publié le 26 mars 2013 par Mhf @01MHF

Capture d’écran 2013-03-17 à 18.38.45Suite de mes lectures de vacances.

Somoza nous fait découvrir une nouvelle forme d'art qu'il appelle l’hyperdramatisme. L'artiste peint directement sur des corps humains.

Et cette nouvelle mode fait fureur dans toute l'Europe. Les peintres sont adulées, les jeunes filles rêvent de devenir "toiles"... C'est surréalistes mais pas tant que ça... L'argent ne mène t'il pas à tout ?

Une intrigue policière lie tous les évènements et les différents protagonistes.

J'ai été happée par cette histoire et même si ces oeuvres vivantes sont dérangeantes, si on se demande pourquoi tout le monde approuve de tels actes, une telle soumission au nom de l'art, il n'en reste pas moins une dérive qui ne nous est pas étrangère...

Je vous conseille ce livre et l'univers de Somoza qui est vraiment particulier.

"Quelle époque ! mon Dieu quelle époque !" pourrait-on dire à la lecture de cet opus futuriste de José Carlos Somoza... On est en effet en 2006 et le marché de l'art a trouvé un nouvel enthousiasme dans l'hyperdramatisme, curieux mouvement qui fait du corps humain, quand il est peint, une véritable œuvre picturale exposée, qu'on sollicite, qu'on s'arrache. En tête d'affiche des meilleures cotes, un certain Van Tysch qui vient de réaliser une étonnante "Défloration", mètre-étalon du mouvement. En face, une jeune et belle créature, Clara, qui rêve de voir son corps utilisé comme support artistique, et signé par Van Tysch.
Pourquoi pas ? Mais si "le beau n'est que le commencement du terrible", selon Rilke, voilà qu'un mystérieux assassin multiplie les meurtres, supprimant du même coup l'œuvre et l'individu, dans une scène précisément hyperdramatique... Cela n'empêchera pas Clara d'aller au bout de ses désirs, confrontée à un artiste gagné par la folie. Puisant en partie dans le body art, et largement dans l'imaginaire, ni réaliste ni prophétique, José Carlos Somoza (psychiatre de son métier) fait ici œuvre policière et interroge les limites de l'art. In fine, voilà une subtile et redoutable métaphore sur la création, les valeurs culturelles, le sens du corps et les perversions contemporaines. --Céline Darner --

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