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Misericorde. Si vous aimez les polars efficaces avec un brin d’humour et des prénoms nordiques

Par Stephanier

olsen

4ème de couv : Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s’acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l’avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d’encre. Mais, faute d’indices, la police avait classé l’affaire. Jusqu’à l’intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d’origine syrienne. Pour eux, pas de cold case

J’aime les polars avec des intrigues bien ficelées, genre qui tiennent en haleine de bout en bout. Les Chattam, les Coben, certains Grangé (miserere en particulier), Thuilliez (la forêt de ombres arggg!).

Ces livres ont l’avantage d’être faciles, rapides à lire…On est accroché dès le début. Ce n’est pas forcément de la grande littérature, on sent bien parfois les bonnes vieilles ficelles mais en tout cas, ça marche.

Il y a malgré tout deux choses que je leur reproche (d’une manière générale, hein), ce sont :

  • le finale, souvent abracadabrant, irréaliste. Alors qu’on est accroché par un bon suspense, bien entretenu tout au long de l’histoire, la fin tombe parfois à plat.
  • Le manque de second degré. Les personnages qui se prennent très au sérieux.

Et bien, je dirais que Miséricorde, à mon sens, ne tombe pas dans ces 2 travers.

La construction de l’intrigue est maligne : Olsen découpe l’histoire entre ce qui arrive à une jeune parlementaire : Merete Lynggaard (entre 2002 et 2007) et l’enquête du département de l’inspecteur Mork sur cette affaire (en 2007). Relégué au sous sol pour travailler sur des « cold case », Carl Mork et son assistant, un syrien au passé mystérieux apprennent à se connaître en remettant sur le devant de la scène cette mystérieuse disparition très médiatisée ayant eu lieu 5 ans auparavant.

J’ai vraiment accroché aux personnages, très attachants et surtout doté d’un bon vieux second degré, souvent drôles. Outre les 2 « héros » de l’histoire, les personnages secondaires sont aussi bien  « croqués » : l’ex femme, le colocataire, le chef de la police, l’ex coéquipier….

Et j’ai bien aimé la fin. Je l’avais plus ou moins deviné, il n’y a pas de 10 rebondissements de dernière minute….On est pressé de vérifier l’hypothèse qu’on a élaboré en somme. Mais elle est bien menée et même plutôt émouvante sur la toute fin. Je n’en dirais pas plus….

A noter que ce titre a reçu le Grand Prix 2012 des lectrices ELLE Policier

Efficace et très malin !!

« Profanation » est le 2ème tome de cette série policière, je suis sure de m’y plonger tôt ou tard.

Vous l’avez lu ?


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