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[Critique] JACK LE CHASSEUR DE GÉANTS

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] JACK LE CHASSEUR DE GÉANTS

Titre original : Jack the Giant Slayer

Note:

★
★
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★
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Bryan Singer
Distribution : Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor, Stanley Tucci, Ian McShane, Ewen Bremner, Eddie Marsan, Bill Nighy, Simon Lowe, Warwick Davis…
Genre : Aventure/Fantastique/Adaptation
Date de sortie : 27 mars 2013

Le Pitch :
Jack, un jeune fermier de 18 ans, rêve d’aventure. Tout comme la princesse Isabelle, prisonnière du protocole inhérent à son titre. Un jour, alors qu’il cherche à vendre son cheval sur le marché, Jack se voit confier par un moine une poignée d’haricots soit-disant magiques. Des haricots qui, une fois mouillés, se transforment en gigantesques plantes. Jack et la princesse se retrouvent alors entrainés dans un périple à hauts risques, qui va les mener dans les cieux, au pays des géants. Des êtres oubliés de tous qui attendent depuis des siècles le jour où ils pourront redescendre sur terre pour asservir les humains…

La Critique :
Film de commande, autrefois destiné au réalisateur D.J. Caruso, Jack le Chasseur de Géants ne doit pas être considéré comme un banal produit calibré, emballé par un cinéaste pressé d’en finir pour revenir à des projets plus personnels. Responsable des deux premiers volets de la saga X-Men et déjà en plein boulot sur la suite d’X-Men : le commencement, Bryan Singer semble avoir mis beaucoup de cœur à l’ouvrage pour offrir avec cette énième adaptation du célèbre conte, un grand divertissement à destination du plus grand nombre. Le résultat force l’admiration. Et ce pour la simple et bonne raison, qu’il s’impose comme un film fédérateur, simple, honnête et remarquablement réalisé.

Sans chercher midi à quatorze heures, il faut reconnaitre à Singer d’avoir respecté à fond le cahier des charges noble du grand film d’aventure familial. Idéal pour réunir petits et grands, Jack le Chasseur de Géant n’est ainsi jamais excluant et offre exactement ce que l’on attend de lui.
De quoi oublier donc l’aspect « commande » du film, qui est bien évidemment beaucoup moins personnel que d’autres de Singer, X-Men en tête, ou encore Superman Returns ; ainsi que son scénario très balisé et en toute logique cousu de fil blanc.
Rien de grave en somme, car en évoluant dans les codes fixes du conte de fée -en l’occurrence, l’histoire des haricots magiques est une véritable institution-, Bryan Singer a très vite compris qu’il ne servait à rien de vouloir à tout prix chercher l’originalité, au risque de dénaturer l’univers en question, mais a préféré se concentrer sur l’exécution, pour le coup très sincère. Jamais le film ne pète plus haut que son cul et dans son cadre formel, on peut avancer sans problème que Jack le Chasseur de Géant est tout à fait conforme aux attentes suscitées.

Dans cet univers dans lequel il est agréable de se laisser couler, les comédiens font également du bon boulot. La bonne idée étant d’avoir confié les deux rôles principaux à deux acteurs relativement inconnus du grand public (leurs noms n’est d’ailleurs même pas sur l’affiche). Nicholas Hoult, (pour le deuxième fois à l’affiche en une semaine d’intervalle après le très sympa Warm Bodies), confirme son talent et son charisme et arrive à incarner avec beaucoup de brio, un personnage noble, avec tout ce qu’il faut de courage, de naïveté et de sensibilité. À ses côtés, dans les frusques de la princesse, Eleanor Tomlinson fait le job, elle aussi très à l’aise. Deux jeunes comédiens propulsés à la tête d’un blockbuster modeste et franc du collier, assurés par la star Ewan McGregor, parfait en soldat dévoué et lui aussi opposé au monumental Bill Nighy, apparaissant ici sous les traits numériques d’un géant à deux têtes.

Utilisant avec une belle finesse tout aussi bien les effets-spéciaux les plus modernes (performance capture et compagnie) et les bonnes vieilles constructions en dur, Jack le Chasseur de Géant fait plaisir. Parce qu’il convoque un monde merveilleux et des rebondissements à la chaîne  mais aussi car il n’ennuie jamais. L’action est continue et remarquablement bien dosée. On rigole, on frémit et au final on s’évade. Assumant son côté kitch (cf. les costumes notamment), le film exploite au mieux les éléments de l’histoire originale, mais sait aussi surprendre. Avec parcimonie certes, mais toujours au bon moment. Un sens du timing qui fait du bien, à l’heure où trop souvent, les studios optent pour une orgie d’effets dispensables, au risque, tout aussi souvent, de provoquer une indigestion chez le spectateur. Pas de ça ici. Jack respecte son public et assure le show. Comme au bon vieux temps…

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Warner Bros. France


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