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Interview : China Rats

Publié le 29 mars 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Interview : China Rats

Difficile de devoir choisir parfois entre énergie et mélodie. Mais ce n’est pas le cas de China Rats. Ça se presse et ça bouscule furieusement sur fond de rock bien taillé et rythmiques entêtantes. C’est à l’occasion de la sortie de leur single « Nip It In The Bud » que nous avons rencontré les quatre boys de Leeds.

Comment a débuté China Rats ?

On a commencé le groupe pendant nos études à Leeds. On s’ennuyait, on n’apprenait pas grand chose donc on est venu peu à peu à essayer de trouver un échappatoire. On s’amusait à taper sur nos guitares et en jouer aussi fort que l’on pouvait. Peu importe ce que l’on jouait, du moment que nous y trouvions un intérêt pour nous amuser.

Vous pouvez nous parler de cette histoire avec Bat For Lashes au Festival International de Benicassim ? C’était votre premier gros festival ?

Nous avions été bookés pour faire un concert pour le festival le soir avant le début des hostilités. Le booker est descendu et a voulu nous virer quand on jouait (rires). Le lendemain on est allé faire un tour à la plage et il nous a appelé en nous demandant si nous voulions jouer le soir-même sur la grosse scène parce que Natasha Khan (ndlr. chanteuse de Bat For Lashes) avait annulé sa prestation pour je ne sais quelle raison. C’était énorme ! Le plus gros concert que nous ayons fait, et surtout notre premier gros festival ! C’était taré mec !

J’ai vu sur votre website le slogan « No Job, No Money, No Future, No Fear », il a une signification particulière pour vous ?

Oui, comme la plupart des gens en ce moment, on a pas beaucoup d’argent. Mais quand on écrit notre musique et que l’on joue, toute cette merde n’a plus d’importance. Notre morceau « No Money » ne parle que de sorties et d’amusement. On en a marre de tout ça. Personne ne devrait avoir peur de faire les choses qui comptent vraiment pour soi, par soucis d’argent. Les nouvelles aux infos sont toujours glauques, on veut essayer d’écrire quelque chose qui leur fera oublier tout ça et leur permettre de se bouger. C’est ça la vie mec !

C’est pourquoi les rencontres, les gens, ont autant d’importance dans vos textes ?

Ouais c’est exactement ça ! On essaye de condenser ces expériences dans ce que l’on fait. Il y a toujours des choses sur lesquelles écrire. On fait de la musique pour s’amuser, on ne se prend pas trop au sérieux.

On ressent un peu vos textes comme des instantanés, des moments fragmentés mis bout à bout, plutôt que des histoires réellement construites.

C’est intéressant ce que tu dis, la plupart de de nos morceaux sont plutôt courts, ce sont des bouts d’histoire. Je pense que c’est bon de rester abstrait dan la musique. On ne cherche pas à créer un concept mystérieux et sectaire, mais ça permet à ceux qui écoutent de venir avec leurs propres images en tête et de voir ce qu’ils veulent dans les chansons.

Vous avez des albums de références avec lesquels vous avez grandis, qui vous ont donné envie de prendre vos guitares ?

Oui en grandissant on a pas mal écouté de trucs qui nous ont influencés, comme « By The Way » des Chili Peppers, c’est un grand album pour nous. C’est la même chose avec « Abbey Road » des Beatles et « Death Of A Ladies Man » de Leonard Cohen. Quand on a commencé à jouer on passait des heures à s’échauffer sur les Ramones et les Cramps. Je pense que ce sont les deux groupes qui nous ont le plus fait d’effet, qui nous ont donné envie de ne plus penser. On essayé de regrouper toutes ces influences.

Vous dites que vous voulez sonner comme The Sonics ou ce genre de groupes, vous ne vous retrouvez pas la musique actuelle ?

Il y a des tonnes de groupes qui font des trucs plutôt cool en ce moment mais on essaye de retourner vers la musique des 60′s et des 70′s. Il y avait moins de règles et plus de fun. Des groupes garages comme The Sonics nous inspirent pour leur son brut et leur puissance. C’est comme les Stooges, il n’y a pas un seul groupe aujourd’hui qui sonne aussi crade que ces gars-là.

Un mot pour la fin ?

Quand on a commencé, nous n’aurions jamais pensé tourner dans des villes comme Paris. On a hâte de traverser la Manche et faire bouger tout ça !

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