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La non-violence

Publié le 15 avril 2008 par Jcgbb

armee-chinoise.1208265796.jpgLe chef spirituel des Tibétains est connu pour son apologie de la non-violence. Dans les différends avec le pouvoir central chinois, le Dalaï-Lama condamne toute violence venant du peuple tibétain, y compris pour résister à l’oppression. Une telle attitude peut-elle constituer une forme efficace d’action politique ?

Celui qui ne riposte pas doit subir la volonté de son agresseur. En ce sens, refuser d’opposer la violence à la violence est une forme de passivité. Mais si cette inaction est rendue publique, elle peut agir sur l’opinion internationale en provoquant indignation envers l’oppresseur et soutien aux opprimés. D’où la bienveillance de presque toutes les nations pour le Tibet. Ainsi, moyennant la diffusion de l’information, le choix politique de l’inaction aura des effets bien réels.

On objectera que, à l’intérieur, la répression, n’étant pas combattue, est toujours aussi sévère. Mais à nouveau le choix de manifester pacifiquement n’est pas sans effet. Il veut signifier qu’entre la force, jamais satisfaisante pour décider d’un conflit, et le silence, espèce de lâcheté volontaire, le discours est un chemin vers l’accord. Et la recherche du dialogue est alors le signe d’une solidarité implicite.

Car entre des peuples que tout oppose et qui seraient pour ainsi dire inintelligibles l’un à l’autre, la force serait le seul recours. Si un peuple prend les armes, c’est qu’il pense avoir face à lui un étranger avec qui il est impossible de vivre. Au contraire s’il prend la parole pour protester, c’est qu’il reconnaît que son adversaire forme avec lui une même communauté humaine.

Ainsi entendu le refus de la violence est un acte d’adhésion et d’appartenance, qui rend la répression d’autant plus insensée.


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