Après la petite perle « 50/50 », Jonathan Levine revient avec l’adaptation du roman « Warm Bodies ». Cette histoire d’un Roméo et Juliette au pays des zombies est emmené par Nicholas Hoult (le Fauve dans « X-Men First Class ») et Teresa Palmer (« Numéro Quatre »). « Warm Bodies » sortait dans nos salles le 20 mars 2013.
Synopsis : R, un mort-vivant romantique, sauve contre toute attente Julie, une adorable survivante, et la protège de la voracité de ses compagnons. Au fil des jours, la jeune femme réveille chez lui des sentiments oubliés depuis longtemps. Elle-même découvre chez ce zombie différent autre chose qu’un regard vide et des gestes de momie …
Il y a des films qui arrivent à nous surprendre grâce à des bandes-annonces astucieuses qui ne dévoilent rien de l’histoire, tandis que d’autres nous balancent tout le fil rouge du film avec les bonne blagues. « Warm Bodies » fait parti de ces « autres ». Il n’y a donc aucune surprise durant le film. Même en ayant vu la bande-annonce qu’une seule fois, on s’attend à tout ce qui va arriver ! En plus d’être sans surprises, cette histoire nous est racontée par la voix off du personnage principal. Si au début cela ne dérange pas trop, au bout d’une heure et trente-sept minutes cela agace au plus point ! De plus la voix off ne fait que gâcher certaines blagues ou se retrouve inutile car elle nous dit ce que l’on peut aisément voir ou deviner.
Le plus gros problème du film est qu’il n’assume pas la plupart de ces moments drôles. Par exemple, les zombies ne peuvent pas parler, ou très peu, et donc ils grognent entre eux pour communiquer. Au lieu de nous montrer une conversation de zombies en grognement où la situation serait vite devenue comique, Jonathan Levine nous met la voix-off qui traduit chaque « Grrr ». La scène devient alors inutile. Il en va de même pour un autre gag plus tard dans le film. R doit se maquiller pour ressembler à un humain, et une des amies de Julie lancent la musique « Pretty Woman » du film du même nom. Encore une fois le film ne s’assume pas et remplace la musique quinze secondes plus tard par « Midnight City » de M83, qui n’a pas sa place à ce moment de film et est, du coup, utilisé à des fins purement commerciales.
Bien entendu, tout n’est pas mauvais dans ce film, à commencer par sa bande-originale. Elle se veut assez oldies, mais amène par moments des morceaux plus récents. Tout ça est plaisant et s’accorde bien au film. Quelques idées de réalisation, et quelques gags sont très bons mais ne durent que l’espace de quelques secondes (comparé un visuel Blu-ray de « Zombies » avec la tête du personnage de R). Le film possède aussi de bons seconds rôles, notamment le personnage joué par Rob Corddry. Mais malheureusement, le côté cul-cul du film à la Roméo et Juliette (qui est clairement référencé et assumé) ne fait qu’alourdir le film, qui ressemble au fond à un opus de « Twilight » sans la niaiserie mais avec le cul-cul. Je suis davantage déçu car c’est la première fois que John Malkovich ne me fait pas rire dans un de ces films. Il est d’ailleurs inutile au film ! Je ne parle pas des autres acteurs, étant donné que leurs performances restent correctes mais vite oubliables … comme ce film.
« Warm Bodies » est un film à l’idée géniale mais au traitement plat. Une déception donc. Le fait de le voir en VF, et non VO, y ait aussi peut être pour quelque chose.
Warm Bodies. De Jonathan Levine. Avec Nicholas Hoult, Teresa Palmer, Rob Corddry, John Malkovich, Analeight Tipton, Dave Franco, …
Sortie le 20 mars 2013.