Contenu du Blu-ray Collector :
- Version de 112 mn en DVD
- Autopsie d’un montage (16 min)
- Version longue (Blu-ray – 133 min – VOST)
- Le livre de Philippe Garnier (112 pages)
L’histoire du tournage du film illustrée de photos et de documents d’archives rares
La rivière Rouge
Réalisé par : Howard Hawks
Avec : john wayne, montgomery clift
USA, 1948, 112 mn
Synopsis : Un riche propriétaire terrien et son fils adoptif traversent l’Ouest américain avec leur troupeau. Au cœur de ce voyage des tensions apparaissent, notamment entre le père et le fils, jusqu’à arriver à un véritable duel.
Sur un fond de fresque historique (l’épopée de la « Chisholm Trail » – 5 000 têtes de bétail poussées par 30 hommes sur 1 500 kilomètres en territoire indien), et en dépit de morceaux de bravoure spectaculaires, Hawks reste fidèle à son art et privilégie les personnages.
Le premier Western d’Howard Hawks
La Rivière rouge se trouve être le premier western que réalisera Howard Hawks . S’en suiveront La Captive aux yeux clairs en 1952, le film culte Rio Bravo en 1959, El Dorado en 1967 et Rio Lobo en 1970 qui inscriront à jamais le réalisateur dans la légende du western américain.
Avec John Wayne, il réalisera quatre autres films : Rio Bravo en 1959, Hatari en 1962, El Dorado en 1967 et Rio Lobo en 1970.
Un film à l’écart des grands studios
Howard Hawks, après le succès du Grand Sommeil, souhaite s’émancipe des grands studios. Afin de pouvoir jouir de l’entière propriété et bénéfices de ses oeuvres. Aussi, il fondera sa propre compagnie « Monterey Productions » en s’associant avec le producteur Charles K. Feldman.
Adapté d’un roman de Borden Chase
En 1946, Howard Hawks décide d’acheter les droits du roman « The Chilsom Trail » de Borden Chase . Les deux hommes se connaissent bien puisqu’ils font tous deux de l’équitation ensemble. L’auteur du roman sera donc engagé par Hawks afin d’en faire une adaptation. Mais leur collaboration se passera assez mal, Chase ne supportant pas le moindre changement à son scénario. Le réalisateur engagera un débutant et le créditera de la majeure partie de cette histoire.
Les difficultés du tournage
La Rivière rouge s’avérera être un tournage coûteux, lourd et tumultueux, de plus ralenti par les intempéries dues au tournage en extérieurs (Arizona et Mexique). La société de production qu’Hawks venait de créer perdra beaucoup d’argent et plus jamais le réalisateur ne renouvellera l’expérience. Il continuera, certes, à produire certains de ses films mais toujours en collaboration avec une major hollywoodienne.
Montgomery Clift au sommet !
Le film d’ Howard Hawks permet à Montgomery Clift de jouer dans ce qui sera son premier western, aux côtés du monstre sacré John Wayne. Jusqu’alors acteur de théâtre, il trouve ici son premier rôle au cinéma qui lui ouvrira les portes d’Hollywood.
De nombreux seconds rôles
L’équipe de cow-boys que Dunson a sous ses ordres est composée d’innombrables seconds rôles qui ont peuplé le western. On retrouve notamment des acteurs fétiches de John Ford : Harry Carey père et fils, Walter Brennan, Noah Beery Jr., Paul Fix, etc.
Les « femmes » de la Rivière Rouge
Les rôles féminins dans les westerns de Hawks sont suffisamment rares pour être signalés. Ainsi, on retrouve l’inoubliable Joanne Dru qui interprète la belle et talentueuse Tess Millay. N’ayant que trois scènes majeures, elle impose son caractère bien trempé au film. Autre actrice de l’âge d’or d’Hollywood, Shelley Winters fait une apparition non créditée dans le rôle d’une danseuse.
Des allures de documentaire
Le film de Hawks ne néglige pas l’aspect documentaire de l’histoire. Ainsi, il prend son temps pour filmer le travail quotidien et exigeant de ces cow-boys, la vie épuisante, monotone et dangereuse de ces hommes qui nous semblent très proches par la chaleur humaine qui se dégage de la vision que nous en offre Hawks. En cela, La Rivière rouge est une entreprise démesurée mais à dimension humaine.